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Cheval Blanc Paris : LVMH invente le palace nouvelle génération

Le groupe LVMH vient d’ouvrir Cheval Blanc Paris. Un établissement qui met un coup de vieux aux autres hôtels de luxe de la capitale (et d’ailleurs). Manifestement, avec Cheval Blanc Paris, le palace entre enfin dans le 21ème siècle.
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Il aura fallu des années de patience, d’innombrables négociations et beaucoup de persévérance au groupe LVMH pour parvenir, enfin, à ouvrir son 5 étoiles parisien (qui devrait vite décrocher l’appellation Palace). Associé à la rénovation du grand magasin de la Samaritaine, le projet d’hôtel Cheval Blanc Paris a été retardé par les exigences de la mairie de Paris et des associations de défense de l’environnement. Mais, bon, après Courchevel, Saint-Tropez, Saint-Barth et Randheli aux Maldives, le premier hôtel urbain de la célèbre marque hôtelière ouvre finalement ses portes ce 7 septembre. C’est peu dire si tous les amateurs d’hôtellerie de luxe attendaient cet instant…

D’abord, il y a cette magnifique façade Art Déco qui surplombe la Seine à la hauteur du Pont Neuf. Un monument emblématique de la Rive Droite que les automobilistes coincés dans les embouteillages sur le Quai du Louvre ont tout le temps de contempler… « Cheval Blanc s’ouvre sur le plus vivant des Paris, entre le Marais, l’île de la Cité et le Louvre souligne Olivier Lefebvre PDG de Cheval Blanc. C’est là, au cœur d’un iconique bâtiment Art Déco que la lumière envahit chaque fenêtre, reflétant un art de vivre sans pareil. À la française. À la parisienne. »

 

Entrer dans le lobby lumineux du Cheval Blanc Paris c’est avoir conscience immédiatement de faire une expérience inédite. Rien, ici, ne ressemble à ce qu’on trouve habituellement dans un grand hôtel parisien. Et c’est à Peter Marino qu’on le doit. Pour sa premier création hôtelière, l’architecte qui collabore depuis longtemps avec le groupe, s’attaquait à un vrai challenge : 16 000m2 à décorer. Abandonnant les codes habituels de l’hôtellerie, c’est en artiste, en véritable créateur, qu’il s’est appliqué à concevoir un univers original, plus proche de la demeure d’un collectionneur d’objets d’art que d’un hôtel classique. Jouant sur les matières, les couleurs, la multiplication des œuvres d’art, il nous invite à vivre un moment de pur émerveillement. Dans le salon d’accueil, une grande toile bleue du peintre Georges Mathieu domine un dallage où le marbre se décline en différentes formes et couleurs. Dans les couloirs, le bois blond des murs s’anime de lithographies de Sonia Delaunay. Les chambres accueillent un mobilier original qui illustre les coups de cœur de Peter Marino. L’œil, déjà irrésistiblement attiré par le spectacle extérieur, ne sait plus où se poser devant tant de créativité et de beauté. Ici, dans l’entrée de la chambre, un appareillage de bois sombre qui reproduit la géométrie de la façade, là, sur un mur blanc, des marques horizontales et verticales gravées dans le plâtre, ailleurs, des jeux de matières et de lumières…

 

Il faudrait citer les nombreux artisans d’art qui ont apporté leur savoir faire à cette aventure, ne pas oublier que c’est Claude Lalanne qui a confectionné le garde-corps en bois de l’escalier du superbe Appartement aux derniers étages, que le mur de marqueterie de paille (brins assemblés un à un, bord à bord) est l’œuvre de Lison de Caunes, que les suspensions et lampes de chevet en marbre et plâtre sont signés Philippe Anthonioz, qu’on doit le lustre magistral à Laurence Montand, les tissages métalliques à Sophie Mallebranche ou que le bar en fonte a été réalisé par Ingrid Donat

Paris rien que pour vos yeux

On pouvait penser que, bénéficiant d’un tel emplacement, le nouvel établissement manquerait pas d’offrir à ses hôtes des vues exceptionnelles sur Paris. La réalité est largement supérieure à ce que notre imagination nous avait laissé espérer. Chacune des 72 chambres et suites de Cheval Blanc Paris tourne ses fenêtres et ses immenses baies vitrées sur l’un des plus beaux panoramas de la capitale : la Seine, le Pont Neuf, les immeubles de la place Dauphine et au-delà, les quais Rive Gauche, le Musée d’Orsay, la Tour Eiffel... Et pas seulement les grandes suites des étages supérieurs. Car même les chambres les plus petites (45 m2 minimum quand même !) permettent d’apprécier les beautés de la capitale…Le comble du luxe est atteint aux 8ème et 9ème étages avec l’appartement de 1000 m2. Un espace exceptionnel qui propose 7 chambres, un espace bien-être, une salle de projection, une piscine de 12,5 mètres, plusieurs salons et salles à manger et une terrasse panoramique. Sans oublier, évidemment, un accès privé…

 

Précisons que les hôtes des suites de Cheval Blanc Paris bénéficient des services d’une équipe de majordomes et de gouvernantes disponibles 24h/24… Des « Butlers » qui, comme l’ensemble du personnel de l’établissement, portent les uniformes dessinés par Guillaume Henry, le jeune directeur artistique de la maison Patou.

Restauration panoramique

Cheval Blanc multiplie évidemment les propositions gourmandes, légères ou gastronomiques. Au rez-de-chaussée, le Limbar, sous la direction de Maxime Frédéric, accueille les clients de l’hôtel, mais aussi les voisins du quartier et les Parisiens pour un petit-déjeuner, un déjeuner convivial ou même un goûter. Au menu, tarte soufflée au fromage, vol au vent, croissant au jambon, fleur de courgette… À l’heure de l’apéritif, c’est le mixologue Florian Thireau qui prend les commandes du bar pour le plus grand plaisir des amateurs de cocktails.

 

Pour un repas gastronomique, direction le premier étage et le restaurant Plénitude. Arnaud Donckele, chef triplement étoilé de la Vague d’or au Cheval Blanc Saint-Tropez, y signe une carte qui doit beaucoup aux coutumes rurales, à un héritage qu’il réinvente au cours de ses promenades dans l’arrière-pays varois. Véritables trésors d’alchimie, ses bouillons, vinaigrettes, crèmes veloutées et jus ont fait son succès en Provence. Ils sont désormais accessibles à cette belle table parisienne.

 

Au 7ème étage le Tout-Paris invite à associer plaisirs des papilles et des yeux. Dans la lumière du matin ou lorsque Paris s’illumine, chaque repas dans ce lieu décoré de couleurs gaies sera un moment inoubliable. La carte offre aussi bien une salade boulgour aux herbes poivrées et crabe qu’une pièce de bœuf accompagnée de frites « pont-Neuf » ou une gratinée des Halles…

 

La terrasse du 7ème étage accueille, elle, le restaurant italien Langosteria, première adresse ouverte hors de ses frontières par le célèbre chef Enrico Buonocore. Carpaccio de thon rouge, aubergines fumées, tomates confites, linguine au homard bleu de Bretagne… Langosteria est un hymne aux saveurs du Sud, aux pâtes, aux poissons et aux fruits de mer. Tout cela accompagné par une carte des vins italiens qui ne compte pas moins de 900 références !

Détente en beauté

Si les salles de bains offrent aux hôtes les nombreux soins Cheval Blanc Paris dans de superbes flacons aux lignes Art Déco et des shampoings conçus par Leonor Greyl, c’est au sous-sol qu’il faut se rendre à l’heure de la relaxation, après une journée parisienne bien remplie. Le Dior Spa offre salles de soins, centre de fitness avec coach à disposition, ainsi qu’une incroyable piscine de 30m de long ornée d’une fresque qui représente la Seine à toutes les heures de la journée. Bluffant !

 

Cheval Blanc Paris, 8 Quai du Louvre 75001 Paris

www.chevalblanc.com

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