Pourquoi il faut absolument visiter le Musée royal des Beaux-Arts d’Anvers cet automne ?
Plus beau, plus spatieux et plus captivant que jamais... Après plus de 10 ans de rénovation, le Musée royal des Beaux-Arts d’Anvers rouvre enfifin ses portes au grand public.
La directrice Carmen Willems nous éclaire sur la rénovation du musée et sur ce qu'elle implique pour les visiteurs. “Lors de la réouverture, ils pourront apprécier l’ampleur du travail accompli. Une expérience totale qui les emmènera également en dehors des murs du musée.”
L'OFFICIEL : Dix ans de travaux : les amateurs d’art ont dû prendre leur mal en patience. Pourquoi une rénovation d’une telle envergure était-elle nécessaire ?
CARMEN WILLEMS : Pour deux raisons : le bâtiment était usé jusqu'à la corde et il manquait d'espace. Le bureau d’architectes KAAN Architecten a été désigné afin d'élaborer un plan directeur. Il s’est rapidement avéré que l’achèvement des travaux en une seule phase serait inenvisageable pour des raisons budgétaires. Heureusement, le gouvernement flamand est parvenu à dégager les moyens nécessaires à l’exécution complète du plan directeur. Pendant toutes ces années, nous ne nous sommes pas tourné les pouces : nous avons organisé des expositions dans d'autres lieux, effectué de nombreuses restaurations et travaillé dur sur le nouveau musée.
L'O : Outre la rénovation, le musée a également été repensé dans sa totalité. Il gagne 40% d'espace d'exposition. Comment cette extension est-elle mise à profit ?
CW : Cet espace supplémentaire constitue un bonus absolu pour mieux présenter nos œuvres. Dans l'ancienne partie historique du musée - qui a été rénovée - nous exposons les maîtres anciens ; dans la section moderne, les icônes du modernisme. Mais nous présentons aussi des dialogues ponctuels entre les maîtres anciens, modernes et contemporains. Nous consacrons une aile entière à Ensor, car nous possédons la collection la plus importante de ses œuvres. Une manière de rendre notre collection permanente plus intéressante et plus captivante.
L'O : Concrètement, ça signifie quoi ?
CW : Le KMSKA est monumental et compte plus de 8.000 œuvres. Et même si nous avons choisi de n’en exposer que 600, on se lasse vite dans un musée. Alors sous la devise “regarder autrement, voir plus”, nous voulons rendre l'art plus accessible au visiteur. À cet effet, nous recourons entre autres au multimédia afin qu’il puisse s’immerger davantage dans les œuvres. Nous avons également une salle immersive avec des projections, et une salle VR qui propose une visite de l'atelier de Rubens.
L'O : En parlant d’expérience, le musée compte un nouveau restaurant, une boutique et un jardin. De quoi garantir au visiteur des moments inoubliables.
CW: Tout à fait ! Le nouveau jardin se dévoile comme la première salle du musée, véritable invitation à entrer en contact avec nos œuvres. Le nouveau café du musée, baptisé “Madonna”, se décline dans une belle atmosphère urbaine qui s'intègre parfaitement au KMSKA. Et la boutique a bien sûr été imaginée autour de notre collection d'art. Mention spéciale aussi pour la collection capsule que nous avons développée en collaboration avec Essentiel Antwerp, qui est disponible dans le shop. Ces éléments garantissent une expérience qui ne se limite pas aux murs du KMSKA.