Duran Lantink est nommé directeur artistique de Jean Paul Gaultier
Le créateur néerlandais succède à l’ère collaborative et promet un souffle radical et audacieux.
C’est un vent de renouveau qui souffle sur les salons feutrés de la haute couture parisienne. Un frisson d’audace, un éclat d’irrévérence assumée : Duran Lantink prend les rênes de la Maison Jean Paul Gaultier en tant que Directeur Créatif permanent, signant la fin d’une parenthèse collaborative aussi exaltée qu’expérimentale. À 35 ans, le créateur néerlandais, reconnu pour son approche subversive et durable de la mode, s’apprête à insuffler une énergie radicale au sein de l’illustre maison française.
La passation n’aurait pu être plus naturelle. “Je retrouve en lui l’énergie, l’audace et l’envie de s’amuser à travers le vêtement, que j’avais moi-même à mes débuts : le nouvel enfant terrible de la mode. Bienvenue, Duran”, confie Jean Paul Gaultier, dans un hommage vibrant, presque fraternel. Il y a chez Duran Lantink cette étincelle, ce génie frondeur qui sait transformer le vêtement en manifeste, en terrain de jeu comme de combat.
Duran Lantink, lui, ne dissimule ni son émotion ni son ambition : “Pour moi, Jean Paul Gaultier est un génie. Il fait partie de cette génération de créateurs qui ont ouvert les portes de la liberté d’expression, sans avoir à s’excuser de qui on est.” C’est dans cet esprit de transgression raffinée qu’il entend faire rayonner la maison, la portant là où le vêtement devient un médium d’émancipation, un langage universel.
Sa première collection de prêt-à-porter, très attendue, sera révélée à Paris lors de la Fashion Week féminine en septembre 2025. Puis viendra l’heure de la Haute Couture, en janvier 2026, moment sacré où l’artisanat d’exception rencontrera, sous son impulsion, les fulgurances du contemporain.
Avec Duran Lantink, Jean Paul Gaultier s’offre plus qu’un successeur : un alter ego du XXIe siècle. Un créateur qui ne craint ni les paradoxes ni les hybridations, qui célèbre les identités plurielles, et embrasse l’époque sans jamais trahir l’esprit frondeur de la Maison. À l’horizon, une ère nouvelle s’annonce, placée sous le signe de la liberté, de la beauté subversive, et d’une créativité sans concession. L’enfant terrible a trouvé son héritier.