Mike Horn nous raconte le voyage le plus dangereux de sa carrière d'explorateur
En collaboration avec l’esprit indomptable de l’un des plus grands explorateurs, Mike Horn, Panerai renforce son rôle d’horloger de pointe et donne vie à une nouvelle création fascinante : la Submersible EcoPangaea™ Tourbillon GMT - 50mm Édition Mike Horn (PAM01108), une montre sophistiquée et respectueuse de l’environnement, limitée à 5 exemplaires, qui permettra notamment aux passionnés de vivre une expérience unique en Arctique, aux côtés de l’explorateur et ambassadeur de la marque. A cette occasion, nous avons pu échanger avec cet aventurier des temps modernes, entre explorations à risques, nature hostile, et conseils pour un avenir plus respectueux de notre planète. Rencontre.
Parlez-nous de votre partenariat avec Panerai.
Je suis entré dans la famille Panerai il y a maintenant 20 ans quand je débutais comme explorateur professionnel. Panerai m’a donné l’opportunité d’écrire l’histoire dans le monde de l’exploration, en soutenant mes idées et mes rêves les plus fous. L’intérêt n’était pas le marketing qui allait découler de ces expéditions mais le fait de soutenir des expéditions réelles, authentiques avec lesquelles se sont présentées des opportunités de créer de nouveaux produits qui pouvaient tenir dans les conditions extrêmes où j’allais les porter. Chaque produit est le début d’un nouveau chapitre pour le partenariat entre moi et Panerai.
Quelles sont les valeurs communes que vous partagez avec Panerai ?
Panerai et moi partageons la même philosophie, le même regard sur la vie. Nous croyons que la vie doit être vécue au maximum et c’est pour ces raisons qu’ils me soutiennent. Nous valorisons l’importance que la vie doit être vécue pleinement. La montre est non seulement un instrument de navigation pendant mon expédition, mais aussi la différence entre la vie et la mort à certains moments. Si vous sortez à -40 et que vous marchez pendant 20h, le temps détermine la vie. J'ai un lien étroit avec le temps, la montre me donne le temps de rester en vie. Elle me dit quand je dois m’arrêter de marcher et me reposer pour que je puisse recommencer le lendemain.
Ce que vous aimez le plus dans la nouvelle montre Panerai Submersible Édition Mike Horn ?
La nouvelle montre est composée d’une partie de mon voilier Pangaea avec laquelle j’ai fait presque 15 fois le tour du monde. Cette montre fait partie de mon ADN, elle m’a suivi dans ma carrière d’aventurier ces dernières 10 années. C’est pour cette raison que cette montre a beaucoup d’importance pour moi, c’est un rêve que j’ai toujours voulu réaliser et qui voit enfin le jour.
Parlez-nous de votre dernière expédition avec Panerai.
La dernière expédition que j’ai fait était la traversée de l’Océan Arctique via le Pôle Nord en 87 jours avec mon coéquipier Borge Ousland, un explorateur norvégien expert en région polaire avec qui j’ai accompli la première expédition au Pôle Nord pendant l’hiver en 2006. Je suis parti avec mon bateau et mon équipage de Nome, en Alaska et nous avons navigué le plus au Nord possible jusqu’à ce que la banquise nous arrête. De ce moment-là, Borge et moi avons dis aurevoir à notre équipe et avons commencé notre traversée à skis. Pendant ce temps-là, le bateau a fait demi-tour et navigué tout autour pour nous récupérer du côté de la Norvège une fois le pôle traversé à peu près à 82 degrés Nord.
A cause des conditions critiques de la glace, nous n’avons pas progressé aussi rapidement que prévu. Nous avons rencontré beaucoup d’étendues d’eau libres, une glace très fine, des congères de glace énorme. Tous ces facteurs-là ont joué contre nous, mais nous avons réussi à retrouver le bateau qui est venu nous récupérer avec notre dernière ration de nourriture. Notre expédition aurait pu avoir une fin effrayante mais nous avons réussi à la terminer sans assistance et ravitaillement.
Quelles capacités humaines ont été nécessaires pour vous surpasser ?
Je pense que la force mentale est la plus importante des capacités dont nécessite les humains pour pouvoir se surpasser. Si nous sommes mentalement faibles nous pouvons seulement nous surpasser une fois mais si nous sommes mentalement forts, nous pouvons nous surpasser à plusieurs reprises et c’est là où nous pouvons accomplir nos objectifs et nos rêves les plus grands. Lorsque je suis en expédition et à bout de force, mon cerveau me dit que je dois continuer d’aller de l’avant et mettre un pas devant l’autre mais je ne peux pas seulement faire ça un jour, je dois le faire continuellement tous les jours jusqu’à arriver à la maison.
Vous avez un jour dit "La motivation ne sert à rien, c’est la discipline qui compte." Pouvez-vous développer ?
Tout le monde peut avoir la motivation. On peut être motivé à perdre du poids, à apprendre une langue, à changer de carrière, mais si on n’est pas discipliné dans notre approche d’atteindre nos buts dans la vie, on n’y arrivera jamais. Par exemple, je ne suis pas motivé à sortir de ma tente tous les jours sur l’Océan Arctique pour marcher à -40 degrés pendant 20 heures. Mais je suis discipliné et je sors de ma tente tous les matins à la même heure. C’est avec cette discipline que nous pouvons atteindre notre point d’arrivée de l’autre côté.
Le plus bel endroit que vous avez eu l’occasion d’explorer dans votre vie ?
Je n’ai pas de préférence car je trouve que chaque endroit à son propre charme. J’aime beaucoup le Groenland, la Namibie, les océans… Pour moi la nature est le plus bel endroit !
L’endroit le plus hostile que vous avez exploré ?
Le cercle Arctique en hiver est l’endroit que j’ai le plus récemment exploré et que j’ai trouvé le plus hostile dans ma carrière d’explorateur. Avec les températures extrêmes, la neige, l’obscurité, le terrain, le vent... tous ces éléments font que ce n’est pas un endroit où on devrait être à ce moment-là, ce n’est pas un endroit qui est fait pour un être humain pour survivre.
Que voudriez-vous découvrir au milieu des glaces de l’océan Arctique, votre prochain lieu d’expédition avec Panerai ?
Je voudrais retourner dans l’Océan Arctique pour découvrir le retour de la vie dans cette région qui n’en avait pas pendant notre expédition. Nous sommes partis à la fin de l’été pour permettre à mon voilier qui nous a déposé de naviguer le plus au nord possible, ceci veut dire que nous avons traversé pendant les conditions extrêmes de l’hiver ; l’obscurité 24h sur 24h, les températures de -60 degrés, etc. Je n’ai même pas vu d’ours polaires quand j’y suis allé ! Il faut que je montre aux gens la vie qui revient dans l’Arctique pour donner une envie de préserver nos régions polaires.
Vous êtes engagé pour sauver la planète. Quels sont les réflexes que vous mettez en place au quotidien pour être plus responsable ?
Pour moi, il est important de consommer des fruits et des légumes de saisons qui sont produits localement. Quand j’étais plus jeune en Afrique du Sud, je travaillais dans l’import/export de fruits et légumes avec mon oncle. Je gagnais bien ma vie à ce moment-là, mais j’ai très vite réalisé la quantité de nos produits qui étaient envoyé partout dans le monde et les méthodes que nous utilisions pour les conserver pour les rendre accessibles lorsque ce n’était pas la saison. Avec cette connaissance-là, je ne pouvais pas continuer et c’est là que j’ai décidé de partir explorer le monde.
Que pouvons-nous faire pour un avenir plus vert ?
Nous devons nous concentrer sur l’éducation des jeunes, l’éducation de la prochaine génération. Ce sont les jeunes qui sont la solution d’un avenir plus vert. Je dis qu’il faut toujours aller à la source du problème et c’est eux qui sont à la source car c’est eux qui seront les leaders de demain. Si nous pouvons les sensibiliser à la protection de l’environnement nous pourrons avoir de l’espoir pour le futur.
L’endroit de la planète que vous rêveriez d’explorer ?
J’adorerais explorer les fonds marins. Les océans couvrent la majorité de notre planète et je pense avoir vu presque tout ce qu’il y à voir sur la terre ferme.
Votre prochain défi ?
J’ai encore quelques 8 000 mètres à grimper et des choses que j’aimerais explorer comme retourner dans l’Océan Arctique en été. J’ai plein de nouvelles idées d’aventures qui me sont venues pendant cette période de confinement où j’ai pu rester un peu chez moi et m’entraîner physiquement pour ce qui allait venir une fois cette période de confinement terminée.
