Salomé Dewaels : qui est cette actrice belge à suivre de près

Bientôt à l’affiche de la série française Ça c'est Paris de Marc Fitoussi et du film Louise de Nicolas Keitel, elle s’implique dans les scénarios qui la touchent, pour des raisons différentes. "Jusqu'à présent, c’étaient plutôt des drames, manifestement ma zone de confort, alors que je suis plutôt joyeuse. Il s’avère qu’on me projette dans ce registre, peut-être parce que mon identité d'actrice est en construction. J'espère d’ailleurs que ce sera toujours le cas, je ne veux pas m’enfermer dans un seul domaine." S’agissant de varier le rythme de ses vies, elle est aussi mère d'une petite fille d'un an et demi, "avec un papa merveilleux. J'avais quelques craintes par rapport à cette pause dans ma carrière, mais elles se sont rapidement envolées."

Libre par vocation

Elle a étudié le théâtre pendant trois ans d'Académie d'Art dramatique, douze heures par semaine. En conséquence de quoi elle préfère désormais le cinéma au théâtre, dont le processus trop scolaire n’était pas fait pour elle. Déterminée et installée dès ses 18 ans dans un appartement à elle qu’elle finançait en travaillant dans la restauration, Salomé ne voulait pas se lancer dans des études qui risquaient de l’empêcher de tourner. Elle a été révélée par le film Les Illusions perdues de Xavier Giannoli en 2021, a joué à 17 ans dans Une mère de Christine Carrière et, depuis l’adolescence, a multiplié les expériences de courts métrages. La jeune actrice est passionnée, mais pas pressée. "J’ai envie de prendre mon temps, d'avoir des cheveux gris un jour à l'écran. Je veux faire ce métier toute ma vie, donc il faut y aller doucement, ne pas partir trop fort ni trop vite."

Actuellement à l’écran

Depuis fin janvier, on peut voir Salomé aux côtés de François Damiens dans Sous le vent des Marquises de Pierre Godeau. "C'est l'histoire d'un homme, un père, qui risque de mourir et qui veut retrouver sa fille, que j’interprète. Il est question d'absence, d'amour et de pardon. Je pense que rien n'arrive par hasard. J'étais très enceinte lorsque j'ai rencontré Pierre, puis François. Notre alchimie a été évidente. Pendant les essais, avec François on s'éloignait du texte, parce qu'on se rencontrait. Je me suis dit que même si je ne devais pas avoir le rôle, j'avais gagné quelque chose dans cette expérience, trouvé une justesse." De Pierre Godeau, elle évoque une douceur en écriture, "tout en pouvant aborder des sujets durs. J'ai senti la nécessité de faire ce film-là." Pour préparer ce rôle, elle a beaucoup échangé avec des gens qui vivent comme les personnages sur une île, et travaillent dans l'ostréiculture. "C'est un film itinérant : nous avons tourné en Bretagne puis en Corse, on ne peut pas faire semblant quand on est dans des décors comme ça. Pour cette histoire, on a laissé mes cheveux bouclés, conçu un maquillage naturel et conservé mes taches de rousseur. J'étais moi. Ça reflète la fluidité du tournage, une harmonie sur le plateau." Après ces tournages ? "J'aimerais travailler avec Joachim Lafosse, ce n’est pas un secret. Faire avec lui un film qui me bouscule un peu." Quant à l’écriture, elle y viendra peut-être avec plus de confiance. "Je commence un peu, mais je me questionne sur ma légitimité, peut-être en raison de ma jeunesse. J'adore ça, alors on verra bien…" Salomé laisse faire le temps, qui le lui rend en projets signifiants.