6 expositions bruxelloises à voir absolument en ce moment

Elle nous chante la sérénade, avec "Chanson d’amour"

Cet espace unique d’art brut contemporain questionne l’art et ses frontières. Son vivier : les artistes qui explorent l’art empiriquement, les ateliers de création qui promeuvent les œuvres de personnes porteuses d’un handicap mental, les ateliers développés en milieu psychiatrique. Ces artistes donnent de la voix à l’occasion d’une exposition/révélation de musique brute, qui refuse les cadres, et fait vibrer les émotions.  Une centaine d’œuvres atypiques, pour mettre l’amour en partitions, sans fausse note.

Art et marges musée, jusqu’au 26 septembre 2021.

Bruxelles inclut tous ses visiteurs, avec BXL UNIVERSEL II : multipli.city

C’est une exposition/forum, portrait subjectif et polymorphe de la Ville, de ses artistes et de ses Bruxellois·e·s. Une initiative qui souligne la dimension citoyenne de la réflexion artistique, poétique aussi, indispensablement lucide et irrévérencieuse dans l’époque que nous vivons. La CENTRALE honore Bruxelles, ville Babel, centre névralgique de toutes les tendances culturelles, célèbre le lien entre art contemporain et culture populaire. Pour cette exposition anniversaire – 15 ans et tous ses rebondissements –, les Bruxellois·es d’origine et d’adoption dialoguent autour de son patchwork de singularités.

CENTRALE, jusqu’au 12 septembre 2021.

La ville nous assied à sa table, avec Chaise. Stoel. Chair. Defining Design

Cette expo questionne, à travers la chaise, l’évolution du design de la fin du 19e siècle à aujourd’hui. Le monde change, mais l’usage de ce meuble essentiel demeure. Le design s’en est emparé pour en explorer la fonction, la forme et le message, de la Red and Blue Chair de Gerrit Rietveld à la Tube Chair de Joe Colombo, de la Wassily de Marcel Breuer à la CUP de Konstantin Grcic, et plusieurs chaises proviennent de la Galila's Passion Obsession Collection (P.O.C). On ne s’assoit pas sur l’histoire, on parcourt son bagage culturel, technique, progressiste, ergonomique et social.

Design Museum Brussels jusqu’au 29 août 2021.

Ceci n’est pas une tradition bruxelloise : Hyperrealism Sculpture. Ceci n’est pas un corps

C’est l’autre surréalisme belge, l’hyperréalisme, courant artistique apparu dans les années 70 aux États-Unis. L’exposition révèle une sélection de sculptures qui secouent notre vision de l’art. Réalité, art ou copie ? Là n’est pas la question : ici, on vise une représentation minutieuse de la nature au point que les spectateurs se demandent parfois s’ils ont affaire au corps vivant. Sensations d’étrangeté, les 40 pièces hyperréalistes d’artistes internationaux de premier plan remettent l’homme-pomme au milieu du village.  

Tour et Taxis, dès le 25 juin 2021.

La Capitale se fait un film, avec Double Bill

Une exposition qui a pour scénario la dramaturgie dans l'affiche de cinéma, avec un entracte : la première partie est consacrée au "drama" vu par l'artiste bruxellois Laurent Durieux (plébiscité par Francis Ford Coppola), l’autre pan est plus sulfureux, intitulé "The ABC of cinema porn". Cette présentation explore 40 ans d'archives du cinéma érotique bruxellois ABC studio. En ligne de réflexion, une sélection d'affiches qui retrace l'image de la femme dans l'industrie du film pornographique. En sous-titre, le sujet de la censure.

MIMA, jusqu’au 2 janvier 2022.