Le Saut Hermès fait son retour avec une nouvelle Selle dessinée par un cavalier belge
C’est l’un des moments forts de l’année pour la maison Hermès. Après deux éditions annulées, la faute à la pandémie, le Saut Hermès faisait son retour à Paris du 18 au 20 mars dernier. Une douzième édition ponctuée par une flopée de nouveautés, l’événement s’étant tenu pour la première fois au Grand Palais Éphémère, avec vue sur le Champs de Mars et la Tour Eiffel, tandis que l’original, qui accueille les passionnés d’équitations depuis toujours, s’offre un rafraichissement en marge des prochains JO 2024.
Seconde nouveauté de taille : ce retour tant attendu du Saut Hermès à Paris a permis à la maison de luxe de présenter sa toute nouvelle selle – le cheval étant le premier client Hermès. Baptisée la Selle Rouge, cette dernière incarne la quintessence des savoir-faire séculaires d’Hermès et ouvre une nouvelle page de l’histoire des selles de la maison.
La Selle Rouge : savoir-faire, beauté et excellence
Bien avant les Birkin et autres Kelly iconiques, l'histoire d'Hermès commence à Paris en 1837 dans l'atelier de harnais ouvert par Thierry Hermès. Au fil des six générations qui se sont succédées depuis, la manufacture artisanale s'est ouverte à de nouveaux métiers, s'est transformée et agrandie, mais sans perdre de vue ses racines : l'attention constante portée au travail de la main et aux évolutions des modes de vie des clients. La nouvelle Selle Rouge signée Hermès en est la preuve. Conçue en collaboration avec le cavalier partenaire belge Jérôme Guéry – médaillé de bronze par équipe aux derniers JO de Tokyo –, cette selle est un véritable petit bijou, et témoigne du savoir-faire exceptionnel de la maison en matière de sellerie.
La Selle Rouge présente plusieurs particularités, qui en font certainement l’une des meilleures à posséder quand on est cavalier. La première : son siège est creux, ce qui permet aux athlètes de presque ressentir la peau de leur monture. Inspirée de la selle de dressage, cette selle d’obstacle ne fait finalement qu’un avec le cheval, permettant de se connecter avec lui. Le défi étant d’avoir la selle la plus fine possible. La maison française serait-elle arrivée au bout de la recherche de la selle parfaite ? Peut-être bien. "J’ai l’impression de ne pas avoir de selle", souligne Jérôme Guéry avec humour. Car la recherche de la selle parfaite implique de l’oublier et de ne plus y faire attention.
Seconde particularité de la Selle Rouge : le dessous est complètement apparent. Son montage est visible lorsqu’on la retourne, à l’instar du mécanisme d’une montre. Pour Hermès, c’est une première… et une fierté. L’arçon qui la compose, élément pas vraiment esthétique et habituellement caché, est ici sublimé, décliné en bois de hêtre.
Mais au fait, pourquoi la Selle Rouge ? Son nom lui vient directement du coloris emblématique de la maison, le Rouge H. Sa couleur est née grâce aux gestes de l’artisan ; après avoir huilé, lors de sa fabrication, une selle en cuir rouge H pour le nourrir et le protéger, le coloris varie, et devient un peu plus brun, c’est désormais un rouge sellier. Résultat ? Un véritable bijou de savoir-faire témoignant de l’héritage de la maison, impliquant une couleur iconique, 30 à 40 heures de travail pour – seulement – 4 kg… et qui auront peut-être permis à Jérôme Guéry d’ajouter un nouveau prix à son palmarès. Il a décroché la seconde place lors du Prix GL Events du Saut Hermès 2022.
