Schiaparelli redéfinit les codes de la Couture avec un dialogue entre passé et modernité
Daniel Roseberry puise dans les archives du 20e siècle pour une collection audacieusement baroque.
Lors du défilé Couture Schiaparelli printemps-été 2025, Daniel Roseberry a offert une ode vibrante aux débuts de la Haute Couture, renouant avec les codes audacieux du 20e siècle tout en leur insufflant une vision contemporaine. Plongeant dans les archives de la mode, il a exploré l’héritage des grands noms comme Paul Poiret, Charles Frederick Worth, ou encore Elsa Schiaparelli, réinterprétant leur génie à travers des silhouettes et des matériaux d’antan. Des rubans des années 20 et 30, retrouvés chez un antiquaire lyonnais, aux plumes d’autruche travaillées pour évoquer la grâce des costumes de Ginger Rogers, chaque pièce raconte une histoire où le passé dialogue avec le présent. Parmi les créations phares, une robe bustier aux hanches exagérées (look 7) resplendit d’une broderie perlée trompe-l’œil, tandis qu’une jupe colonne inspirée des années 90 se pare d’une extension en tulle (look 9), un clin d’œil à l’extravagance maîtrisée de la maison. Fidèle à l’esprit de Schiaparelli, Daniel Roseberry détourne aussi les codes, transformant l’iconique étui à cigarettes en minaudière ou ornant un col roulé d’un nœud perlé en trompe-l’œil. En s’appuyant sur des matériaux vintage — laine, rubans, ou plumes réinventées — il prône une mode où innovation et héritage s’entrelacent, célébrant ainsi le baroque et l’audace face à la simplicité moderne. Une collection magistrale qui confirme une fois encore la place incontournable de Schiaparelli à la Haute Couture Week.