Victor Belmondo : "Mon rapport à la mode comme au cinéma est le même, intuitif"
Son nom n’est inconnu à personne. Si la majorité du public le connaît comme le "petit-fils de", Victor Belmondo se résume à bien plus qu’un simple patronyme. Passionné de cinéma depuis son enfance, l’acteur enchaîne les rôles et démontre au grand public l’étendue de son talent en incarnant Roger Vadim dans la série "Bardot", diffusée sur France 2.
L’OFFICIEL : Quel est votre premier souvenir lié au cinéma ?
Victor Belmondo : Quand je pense au cinéma, je me revois assis au Normandy, dans la salle que je côtoyais dans mon enfance à Vaucresson. C’est à cet endroit que j’ai pu découvrir de premières projections sur grand écran.
LO : Parlez-nous de votre expérience sur le tournage de la série Bardot. Comment vous êtes-vous préparé à endosser le rôle déterminant de Roger Vadim ?
VB : J’y ai vécu une expérience merveilleuse, le projet ayant été agréable à tourner. Mais j’y ai aussi fait des rencontres fortes, entre le casting, l’équipe de tournage et les réalisateurs, Danièle et Christopher Thompson. C’était incroyable de plonger dans ces années fantasmées, que l’on connaît de réputation, pour y découvrir ces personnages cultes, qui ont marqué l’histoire du cinéma. Pour incarner Roger Vadim, ma ligne directrice était celle de le respecter. Il n’était pas question de faire un vague mimétisme calqué et cliché. Pour travailler ce personnage, il m’a été essentiel de savoir qui il était vraiment, de rester fidèle à son fond, et mieux apprendre à le cerner en regardant ses films, lisant ses écrits, regardant ses interviews, ses reportages et tous les documentaires le concernant.
LO : En quoi lui ressemblez-vous ?
VB : Je ne sais pas tellement si je lui ressemble… Roger Vadim est unique, il a une personnalité si forte. Je pense davantage que j’admire son goût de la vie, son insouciance et son apparente légèreté — qui sont des caractéristiques en lesquelles je ne me retrouve pas, mais auxquelles j’aspire.
LO : Y a-t-il des réalisateurs et acteurs avec lesquels vous rêveriez de travailler ?
VB : Je suis un grand fan de cinéma, alors j’aimerais vous répondre tous ! (Rires) Ce métier est fabuleux car on ne cesse de continuer à découvrir de nouvelles personnes, on imagine des collaborations possibles, on établit des connexions… Tout le monde est digne d’intérêt, donne envie de travailler avec l’un ou l’autre. Mais si je devais n’en choisir qu’un seul, un rêve absolu, il s’agirait de Martin Scorsese, puisque c’est lui qui m’a donné envie de faire du cinéma.
LO : Quels sont vos prochains projets?
Comme vous le savez, mon projet le plus récent a été la mini-série Bardot, diffusée au printemps sur France 2. Je serai également à l’affiche du dernier film de Jean-Pierre Améris, Marie-Line et son juge, aux côtés de Louane Emera et Michel Blanc. Puis un autre projet, le tournage à la rentrée de Vivre, mourir, renaître, réalisé par Gaël Morel, aux côtés de Lou Lampros et Théo Christine.
LO : Quelle relation entretenez-vous avec la mode ?
VB : Une relation que je qualifierais de plutôt nouvelle. Jusqu’ici, je n’étais pas un grand sensible de la mode. Par mon métier, j’ai été incité à côtoyer ce milieu, qui s’est avéré assez fascinant et intéressant. J’aime le fait que la mode soit en perpétuel changement. Je suis encore novice, mais ça m’amuse beaucoup.
LO : Avez-vous une Maison de mode préférée ?
VB : En toute honnêteté, je me laisse porter. J’adore découvrir de nouvelles pièces, et je me laisse majoritairement guider par mon instinct, mon intuition. Ce rapport est similaire à celui que j’ai du jeu dans le cinéma : laisser la place à la spontanéité, au feeling de l’instant présent et au ressenti. Mes préférences de Maison peuvent alors dépendre des périodes de ma vie, des rencontres, des moments…
