Urban Summer : Bozar organise son cinéma en plein air cet été
A l’approche des beaux jours où le soleil règne en roi, des soirées chaudes sans fin et des températures frôlant les 30 degrés, les cinémas en plein air fleurissent aux quatre coins de la Belgique. A Bruxelles, le musée iconique Bozar leur emboîte le pas au Mont des Arts, dans le cadre de la toute première édition du festival multidisciplinaire Urban Summer. A la clé ? Une thématique du "mouvement" déclinée à travers la sélection de films projetés du 24 au 29 juin, mais aussi des balades en vélo, guidées par des artistes (Art&Bike Tours) en collaboration avec Pro Velo. Pour l'occasion, des foodtrucks seront présents au Mont des Arts pour permettre au public de profiter au maximum de l'ambiance estivale. Le plus ? Le cinéma est gratuit, pour autant que l’on s’inscrive en ligne, respect des mesures sanitaires oblige. On vous dévoile la programmation des projections.
La Troisième Scène
L’Opéra Garnier de Paris a invité des artistes – réalisateur·rices, plasticien·nes et chorégraphes entre autres – à créer des œuvres originales posant un regard insolite sur l’univers de la musique et de la danse, mais surtout sur cette maison d’opéra, son patrimoine, ses métiers et l’architecture de ses lieux. Bozar propose ici une sélection de courts métrages créés à cette occasion.
Première sélection (64 minutes), projection le 24 et 27 juin à 21h : A Night at the Opera (Sergey Loznitsa), Towards Silence (Jean-Stéphane Bron), Breathing (Hiroshi Sugimoto), Fire at Heart (Danielle Arbid), Storage (Ugo Bienvenu), Grand Hôtel Barbès (Ramzi Ben Sliman).
Seconde sélection (62 minutes), projection le 26 juin à 21h et le 28 juin à 19h : États transitoires (III Studio), Suivez donc la mesure (Valérie Donzelli), La grande sortie (Alex Prager), Étoiles, I see you (Wendy Morgan), Metamorphosis (Uva), C’est presque au bout du monde (Matthieu Amalric), Laura (Arnaud Uyttenhove).
"Residue" de Merawi Gerima
Dans le film Residue de Merawi Gerima, Jay retourne dans son vieux quartier de Washington D.C. et y découvre à quel point celui-ci s’est gentrifié. Les résidents afro-américains se trouvent poussés hors de chez eux par des propriétaires plus riches et majoritairement blancs. Traité comme un étranger par ses anciens amis, Jay est perdu et ne sait plus tout à fait à quel monde il appartient.
Merawi Gerima est un cinéaste originaire de Washington DC. Residue, son premier long métrage, est le fruit d'un travail collectif, résultant de l'implication totale des personnes issues du quartier dont il dresse le portrait. Il est diplômé de l'École des Arts cinématographiques abritée par l'Université de Californie du Sud. Il est le fils du célèbre cinéaste éthiopien Haile Gerima, figure légendaire de L.A. Rebellion, un mouvement cinématographique porté par une génération de jeunes cinéastes africains et afro-américains qui, dans les années 1960, 1970 et 1980, prônèrent un cinéma noir offrant une alternative au cinéma hollywoodien classique.
Projection le vendredi 25 juin à 19h.
"Wadjda" de Haifaa al-Mansour
La jeune Wadjda rêve d’avoir une bicyclette verte. Pourtant elle doit renoncer aux balades à vélo avec un garçon de son quartier car la loi interdit aux filles de rouler à bicyclette. Après avoir entendu parler d’un concours scolaire de récitation du Coran, Wadjda décide d’y participer pour tenter de remporter le prix qui fera de son rêve une réalité.
Haifaa al-Mansour, réalisatrice du film, a étudié la littérature comparée à l’Université américaine du Caire et a poursuivi sa formation à Sydney, où elle a décroché un master en cinéma. Elle a commencé sa carrière de réalisatrice avec trois courts métrages – Who?, Bereavement of the Fledgling et The Only Way Out, avant de réaliser Women Without Shadows, un documentaire primé. Le succès international de ses films a favorisé l’émergence d’un nouveau cinéma indépendant en Arabie saoudite. Elle est célèbre pour avoir brisé le silence autour de la vie des Saoudiennes et fait entendre enfin leur voix. Wadjda, son premier court métrage lui a valu une reconnaissance internationale. En 2019, elle a réalisé The Perfect Candidate qui sortira bientôt sur les écrans en Belgique.
Projection le samedi 26 juin à 19h.
"Les Triplettes de Belleville" de Sylvain Chomet
L’idée de génie qu’eut Madame Souza en offrant un vélo à son petit-fils alla bien au-delà de ses espérances. L’entraînement, une alimentation adaptée, et le Tour de France n’était pas loin ! La mafia française non plus qui, repérant le futur champion cycliste, l’enlève. Madame Souza, accompagnée de trois vieilles dames, les Triplettes, devenues ses complices, devra braver tous les dangers dans une course poursuite ébouriffante.
Sylvain Chomet est un réalisateur, scénariste et compositeur français. Parmi ses œuvres les plus connues, citons Les Triplettes de Belleville (2003) et L'Illusionniste (2010), qui ont fait le tour du monde et remporté de nombreux prix, récoltant deux nominations aux Oscars. Pour sa dernière œuvre, Sylvain Chomet s’est éloigné de l'animation pour passer derrière la caméra et réaliser son premier long métrage en prises de vue réelles, Attila Marcel.
Projection le dimanche 27 juin à 19h.
"Je m'balade dans Moscou" de Georgiy Daneliya
Dans cette comédie russe, le jeune écrivain sibérien Volodia rencontre Kolya dans le métro de Moscou alors qu'il se rend chez un auteur célèbre. Kolya décide d'aider Volodia à trouver son chemin dans la ville, les menant d'une aventure à l'autre.
Avec son troisième film, Je m'balade dans Moscou (1963) Gueorgui Daneliya a fourni sa propre vision de la Nouvelle Vague, s'éloignant du réalisme soviétique conventionnel en faveur de quelque chose de beaucoup plus optimiste et lumineux. C'est une représentation insouciante et facile de la vie en ville qui le rapproche d’À bout de souffle (1960) et de Lola (1961) grâce à sa légèreté formelle et narrative.
Diffusion le mardi 29 juin à 19h.