Le Marbella Club, épicentre Andalou de la jet set d'hier et d'aujourd'hui
"Qu'est ce que vous partez faire à Marbella, un go fast ?" plaisante le chauffeur de taxi qui nous transporte jusqu'à l'aéroport, non sans un regard goguenard dans son rétroviseur. Influencé comme tant d'autres par des années de matraquage racoleur et par une flopée de faits divers résumant la station balnéaire à une vulgaire capitale de la flambe sur fond de trafic de drogue, l'homme semble perdre de vue la douceur de vivre qui fait tout le charme de la Costa del Sol.
315 jours par an d'ensoleillement, des fit girls toutes en courbes affolantes qui s'entrainent le long du front de mer et une langueur érigée au rang de mode de vie sont pourtant des arguments qui plaident en la faveur de Marbella, cité emblématique de la province de Malaga bordée par les somptueuses montagnes de la Sierra Blanca.
Si la ville voit fleurir nombre d'hôtels au luxe de façade où se pressent les étoiles consacrées de la télé-réalité, un seul lieu résiste brillamment à la dictature de la frime low cost : repaire des riches et célèbres depuis son ouverture en 1954, le Marbella Club n'a rien perdu de sa superbe.
Autrefois baptisée finca Santa Margarita, la propriété qui n'est alors qu'une ferme traditionnelle se voit acquise par le flamboyant Prince Alfonso Von Hohenlohe-Langenbourg, membre émérite de la jet set ibérique réputé pour ses nombreux faits d'armes mondains. Ouvert à un public privilégié dès 1954, le lieu se mue en un hôtel confidentiel, quartier général de la jet set des 60's et des 70's.
Brigitte Bardot, Liz Taylor, Ava Gardner, Audrey Hepburn, Grace Kelly, James Stewart, Sean Connery ou encore Joan Collins posent leurs valises dans cet éden végétalisé, carte postale méditerrannéenne où s'épanouissent les jardins botaniques luxuriants, les pins parasols, les bougainvilliers opulent et les palmiers vertigineux. Autrefois le théâtre d'une époque bénie et festive dont les clichés des soirées les plus mémorables ornent encore les murs, le Marbella Club constitue toujours un repaire sûr pour les célébrités en quête de discrétion, du prodige du ballon rond Cristiano Ronaldo à Lenny Kravitz en passant par la pop star Lady Gaga.
Même à l'acmé d'un contexte touristique post-pandémique dramatiquement bouleversé, le lieu ne se départit jamais de la sérénité et du luxe sans ostentation qui a fait sa réputation. Si elles offrent un confort impeccable, ses spacieuses suites et ses villas privées sont décorées dans un style intemporel aux subtiles notes old school.
Autour de ses piscines, nulle trace des créatures tapageuses et bruyantes accros aux selfies qu'on croise d'ordinaire dans les établissements concurrents.
Fraîchement échappées d'une cure de jeûne thérapeutique à la clinique Buchinger-Wilhelmi située à un jet de pierres, les jet setteuses des temps modernes y défilent en caftans de soie signés de la fine fleur des couturiers italiens, donnant le sentiment au visiteur d'être télétransporté dans une photo vintage de Slim Aarons.
La cerise sur le gâteau ? Le service y est irréprochable (une rareté en Espagne où la douceur de vivre contamine parfois un peu trop le personnel indolent des restaurants), et l'hôtel sait s'adapter aux moindres besoins d'une clientèle toujours plus exigeante. Le spa offre un panorama unique sur la plage, tandis que le fabuleux Kids Club évoque le pays imaginaire, paradis des enfants crée par Peter Pan. Enfin, le restaurant El Olivar propose une cuisine saine et savoureuse, parfaitement adaptée aux cumulards des intolérances alimentaires.
Avenida Bulevar Príncipe Alfonso de Hohenlohe, 29602 Marbella
Infos et réservations sur www.marbellaclub.com