À Miami, le légendaire Surf Club rouvre ses portes
L’idée du Surf Club est précisément née sur le yacht de Harvey Firestone, magnat du pneumatique, à la fin des années 1920. Parti explorer les côtes de Miami Beach, Firestone et quelques amis, dont les figures locales Carl Fisher et Irving Collins, tombent sous le charme d’un superbe terrain surplombant l’océan. L’architecte Russell T. Pancoast, maître du style Art déco de l’époque, est appelé pour donner vie au projet. Le club privé ouvrira ses portes alors que la Prohibition s’évanouira peu de temps après.
Inauguré le 31 décembre 1930, le lieu fut le cadre de fêtes hors du commun, attirant des personnalités exceptionnelles, tels Frank Sinatra, Dean Martin, Elizabeth Taylor et Winston Churchill, qui avait pour habitude de peindre dans son cabanon de plage. Autant d’anecdotes et d’événements incroyables qui ont contribué à faire de ce spot l’un des hauts lieux du glamour.
Riche de son passé, le Surf Club conjugue aujourd’hui la gloire des Années folles aux opportunités de demain, inspirées par une clientèle internationale de plus en plus exigeante. Cinq ans de rénovation auront été nécessaires pour rouvrir les portes de ce lieu mythique : étendu sur plusieurs centaines de mètres de sable blanc, le projet ambitieux, signé de l’architecte américain Richard Meier, domine en porte-à-faux l’initial club house, ouvrant ainsi un dialogue entre l’ancien et le contemporain. À l’intérieur, c’est un sentiment de volupté absolue qui gagne le visiteur. Maîtrisés par le designer Joseph Dirand, les espaces reflètent l’environnement océanique de l’hôtel de façon subtile. La lumière est brillamment exploitée à travers les grandes baies vitrées des 77 chambres et suites de l’hôtel, mettant en valeur leur mobilier fonctionnel raffiné. Les amateurs de cuisine pourront se délecter d’une expérience exclusive au restaurant Sirenuse – né de la collaboration entre Le Sirenuse Hotel de Positano et le groupe Four Seasons – où le chef italien Antonio Mermolia sublime les essentiels de la gastronomie de la côte amalfitaine dans le cadre grandiose du vaste ballroom d’autrefois. La légendaire Peacock Alley, pièce maîtresse du Club, témoigne du style Art déco et de l’ambiance glamour des années jazz. Autre espace au charme intemporel, le spa et son style hérité des cabanons de plage des années 1930 à 40, un incontournable pour qui souhaite faire l’expérience d’un soin d’exception face à l’océan. Condensé d’histoire et de culture, le Surf Club a su s’entourer des meilleurs acteurs pour continuer d’écrire son destin hors norme.
Le dernier talent arrivé sur la propriété n’est autre que l’emblématique Thomas Keller, chef américain triplement étoilé au Michelin, invité à célébrer les années Rat Pack dans son nouvel établissement : The Surf Club Restaurant, où les grands classiques de la cuisine américaine sont délicieusement mis à l’honneur.