Chiara Ferrgani défie les bodyshamers en robe Dior trompe l’œil
Avec la Shame Dress signée Dior et spécialement conçue pour Chiara Ferragni à l'occasion du Festival de Sanremo, l'influenceuse rappelle que, oui, la mode est politique.
Chaque année en Italie se tient le festival de Sanremo, le plus important concours de chansons italiennes du pays. Pour cette nouvelle édition, Chiara Ferragni, l’influenceuse aux 28 millions d’abonnés sur Instagram, était co-présentatrice de l’événement et habillée de 4 robes sur-mesure signées Dior. Si chacune de ces créations était à couper le souffle, l’une d’elles à retenu davantage l’attention du public : la Shame Dress (robe de la honte, en français). Une robe trompe l’œil reproduisant parfaitement le corps nu de la business woman.
Un choix politique évident pour la maison française et l’influenceuse italienne, à l’heure où cette dernière doit continuellement subir les commentaires insultants des internautes sur les réseaux sociaux. Bodyshaming, momshaming… Chiara Ferragni a souvent sensibilisé sa communauté sur ces sujets, dénonçant les insultes reçues aussitôt posté un cliché d’elle en sous-vêtements. Des commentaires rappelant tout le poids du patriarcat qui pèse encore aujourd’hui sur les femmes, et qui se sont intensifiés depuis que cette dernière est devenue mère.
Cette naked dress, véritable pied de nez aux masculinistes, et tandis que l’extrême droite est passée au pouvoir en Italie, s’impose comme une façon pour Chiara Ferragni de se réapproprier son corps, dont aucune femme ne devrait avoir honte. “Cette illusion de la nudité veut rappeler que celui qui décide de se montrer, ou de se sentir sexy, n'autorise personne à justifier la violence des hommes ou à atténuer leur culpabilité", souligne l’influenceuse sur Instagram.
A travers ce message politique de l’entrepreneuse, Dior parvient une fois de plus à faire état de tout son savoir-faire, cette création donnant l'illusion d'un corps nu, étant confectionnée en tulle de coton, et entièrement ornée de perles. Témoins d’une maitrise époustouflante, des micro-perles scintillantes ont été in incrustées et brodées sur cette naked dress à l'aide du crochet de Lunéville, lui procurant des effets de transparence et de lumière. Au total, pas moins de 800 heures de broderies réalisées par 12 personnes ont été nécessaires à cette création. Des chiffres qui ont de quoi donner le tournis, autant que cette robe trompe l’œil, qui s'inscrit aussi bien dans la tendance, que dans l’actualité politique.