Cartier : l’esprit Panthère vu par Élodie Ouédraogo, Marie Wynants et Iliona

Ancienne athlète de haut niveau, emme de télé et créatrice de la ligne de vêtements de sport 42|54, Élodie Ouédraogo transmet un charisme et une énergie capable de relever tous les défifis.

Chez Marie Wynants, il faut regarder au-delà du papier glacé... Pour comprendre tous les aspects du travail de cette grande instinctive, il faut puiser dans les liens qu’elle entretenait au début de sa carrière avec le mouvement. Danseuse puis photographe et réalisatrice, ses clips et clichés aux couleurs parfois saturées mêlent beauté androgyne, ironie, vacuité, langueur, le tout souvent teinté de surréalisme (à la belge).

L’élégance inhérente du corps humain et ses limites physiques sont le thème central de sa production artistique. Sa griffe ? Entretenir une certaine idée de l’étrangeté et du déséquilibre où quand le sujet est détaché de ses mouvements naturels. Guidé par sa propre expérience de performeuse, Marie Wynants a le don de diriger les autres pour révéler leur réalité intérieure. Son travail consiste alors moins à magnifier le vêtement qu’à raconter une histoire où les rêves et les aspirations prennent vie derrière le tissu. Ses clips et images évoquent des scénarios cachés qu’elle a imaginés. Chaque pose illustre l’instant qui ponctue l’intégralité de l’histoire. L’effet recherché : une sorte de réalisme plongé dans un monde de fiction, comme si la vie quotidienne était prise au piège de l’univers hyperstylisé d’une séance de photo de mode. Muse Cartier le temps d’un shooting sous l’objectif du duo Lalo & Eva pour célébrer la collection Panthère, Marie Wynants se prête au jeu et se met à danser... La séance peut commencer.

ÉNERGIE ÉPILEPTIQUE

“Lalo & Eva sont probablement le duo de photographes les plus cool du moment en Belgique ! Et je suis très fière de me faire photographier par eux aujourd’hui.” Marie parle comme elle bouge : vite. Ses idées comme ses gestes fusent. Se retrouver sous les feux des projecteurs ne l’intimide pas. Alors quand elle arrive dans le studio photo habillée dans une robe Natan taillée pour elle, la magie opère. “J’adore la mode même si je suis plus souvent habillée en streetwear qu’en robe de soirée. J’aime l’idée de porter un jogging, des baskets mais de très beaux bijoux. Selon moi, si tu veux être chic et élégante, il faut tout miser sur les accessoires. Une belle paire de chaussures, des boucles d’oreilles et le look est fait ! Pour moi, la montre Panthère est vraiment la montre la plus classique et emblématique qu’une femme peut porter. Je ne porte jamais de montre, mais si je devais en choisir une, ce serait celle-là ! La première fois que je suis tombée amoureuse d’une pièce Cartier, c’était en Turquie devant une copie du bracelet Juste Un Clou. Je ne savais pas que c’était un design Cartier avant que ma maman me le dise et qu’elle me promette de m’offrir le vrai, un jour. Maintenant que je l’ai, il ne me quitte plus. C’est une pièce intemporelle avec un côté Tom Boy qui me correspond parfaitement.”

Révélée par des titres intimistes postés au compte-goutte sur YouTube, Iliona sort de sa chambre d’adolescente où elle compose sa musique pour faire ses premiers pas dans la cour des grandes. Une autodidacte pleine de talent dont la timidité s’efffface sous le feu des projecteurs.

Iliona fait partie de cette nouvelle vague de jeunes artistes belges (comme Claire Laffut ou Angèle) qui n’ont pas peur de crier haut et fort qu’elles ont de l’ambition. Plus qu’aux émotions formatées de la plupart des chanteuses du même âge, les mots et l’attitude de Iliona évoquent l’honnêteté à vif d’une Billie Eilish, l’icône des millennials made in US. Entre murmures et grooves électros, la belge de 21 ans parle à cœur ouvert de sa tristesse (titre de son premier EP), son anxiété, ses complexes, ses troubles ou ses vertiges. Une façon bien à elle de faire danser le spleen et la nostalgie en jouant de la puissance comme de l’intimité, de la saturation comme des silences. Un instinct musical inné qu’elle livre sur le mode des confidences nocturnes comme dans ses titres urbains “Reste” et J’ai du mal” ou le piano brise-cœur de “Moins Joli”. On apprécie alors la pureté expressive d’une voix, alternative bienvenue aux murmures sensuels demeurant sa signature. “Je fais du piano depuis toute petite. J’ai toujours aimé chanter, mais je n’avais jamais imaginé en faire mon métier. C’est quand j’ai posté une chanson de moi sur YouTube qu’un mec d’un studio d’enregistrement m’a repérée. J’avais 16 ans, je chantais en français et il trouvait ça cool. Mes parents m’ont toujours soutenu dans mes choix. Quand je leur ai dit que je n’irais pas à l’université pour me consacrer à ma passion, ils m’ont fait confiance. Ils savaient que c’était vital pour moi et que je ne lâcherais rien pour y arriver.”

DOUCEUR SAUVAGE

“Je me fie beaucoup à mon instinct. Dans tout ce que j’entreprends, je fais confiance à mon intuition et à elle seule. Je trace ma route sans regarder à gauche ou à droite. C’est mon côté sauvage, indomptable. À côté de ça, je suis une grande timide. Je passe le plus clair de mon temps dans ma chambre à composer. Je suis une vraie geek, passionnée par les logiciels qui me permettent de composer un album entier sans bouger de chez moi. Je crée d’abord les mélodies au piano puis j’écris les textes... Il n’y a pas de règle en fait. Souvent, tout se fait en même temps. Je fais tout, toute seule, même mes clips ! C’est très important pour moi que l’image soit en accord avec ma musique. À la base, je voulais faire du cinéma, donc pour moi c’est naturel de faire de la photo ou des films.” Alors quand Cartier lui a demandé d’incarner l’une des muses de sa ligne Panthère le temps d’un shooting, l’idée lui a tout de suite plu : “Cartier est une marque emblématique qui parle à toutes les générations. C’est un peu comme un rêve. Je me souviens que ma mère me disait toujours que le jour où je serais une star, on irait chez Cartier m’acheter ce que je voudrais. (Rires) Ça a toujours été une blague entre nous. Aujourd’hui, me voir porter une parure Panthère autour du cou, ça me paraît complètement fou !”