Ed Skrein, incarnation du Bad Boy selon Carolina Herrera
L’ambassadeur et les mots sont bien choisis. Ed Skrein, acteur et rappeur londonien, qui a vécu une adolescence mouvementée avant de canaliser son énergie débordante dans sa créativité. Il connaît bien l’identification aux bad boys, et pose pour un parfum novateur qui invite à suivre sa propre voie, quitte à enfreindre quelques règles. Le message est plus assertif que combatif, pour cette fragrance imprégnée d’éclat de sauge et de bergamote verte mêlée à du poivre, qui exalte l’obscurité sensuelle des fèves tonka, du cacao et du bois ambré. Ce jus aromatique oriental aux notes intenses et énergiques célèbre la dualité des rebelles du monde qui change, entre envies de bouger le cadre et besoin de tendresse. Le Bad Boy selon Carolina Herrera est fort et sensible, puissant et empathique. Il assume ses sentiments, affirme ses émotions, ne voit pas d’obstacles à exposer sa vulnérabilité qui peut mener à une forme d’héroïsme contemporain. Avec son flacon en forme d’éclair - prouesse de design -, Bad Boy évoque l’archétype du rebelle, déterminé et énergique. Ed Skrein, incarnation parfaite d’une “nouvelle masculinité”, personnalité évoluante et multiforme, sophistiquée et sensible, s’est prêté avec Carolina Herrera de Báez, directrice artistique de Carolina Herrera Parfums, au jeu d’un échange d’idées qui fleure la sincérité.
CAROLINA HERRERA : Pourquoi avez-vous accepté d’être le visage de Bad Boy ?
ED SKREIN : Parce que le projet va au-delà du parfum, qui est super et que j’adore. Je suis aussi très intéressé par le message qu’il véhicule : Bad Boy rassemble les contradictions des hommes et nous encourage à accepter toutes nos facettes. Il représente la dualité de la masculinité, la force, l’attention et la sensibilité.
CH : Quelle est votre définition du “Bad Boy” ?
ES : Assumer notre dualité : notre pouvoir et nos émotions. Aujourd’hui, les hommes peuvent aller à une session d’entraînement d’arts martiaux pendant deux heures avec agressivité, puis s’étreindre avec respect et rentrer à la maison pour cuisiner le dîner et câliner leurs enfants. Nous sommes des êtres humains tridimensionnels.
CH : Comment évolue la masculinité ?
ES : Nous devrions assumer financièrement, être forts pour notre famille et nos amis. Mais les femmes présentes dans ma vie font exactement la même chose, et nous vivons maintenant une époque où il est aussi acceptable pour les hommes d’être émotifs. Un bad boy peut pleurer. Exprimer ses émotions est toujours libérateur et parfois nécessaire.
CH : Vous semblez très bien dans votre peau : quels sont vos conseils pour renforcer sa confiance en soi ?
ES : Il est important de se connaître : ce qui fonctionne pour vous, ce qui ne marche pas.
CH : De quelle pièce de vêtement ne pourriez-vous pas vous passer ?
ES : Ma veste en cuir.
Disponible en exclusivité chez Ici Paris XL.