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Le domaine viticole belge Oud Conynsbergh fête son 10e anniversaire

"Ce seront des vins de haut niveau" (Roger van Damme)

© Arne Rombouts
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Après une série d'étés chauds, une hausse générale des températures et, surtout, une tendance à travailler de plus en plus avec des produits locaux, le secteur viticole belge est en pleine ascension. Wijndomein Oud Conynsbergh en est un bel exemple. Pour fêter son 10e anniversaire en compagnie de ses fondateurs, L'OFFICIEL s'est rendu dans la pittoresque ville de Boechout. Le chef étoilé Roger van Damme, adepte de la première heure, a pu y associer ses plats aux meilleures bouteilles de cette jeune et prometteuse cave belge.  

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Le bon vin n'a pas besoin de couronne, d'accord. Mais un produit local qui fête un anniversaire mérite d'être honoré. Pendant que Roger Van Damme met la dernière main à un arbre à amusements doré, nous nous rendons au dernier étage de Den Steenen Molen. Lode Van den Brande y raconte comment il a sauvé Den Steenen Molen de l'expropriation par la municipalité en 1999. "Heureusement, car toutes ces années plus tard, ce moulin historique, toujours en activité, n'est pas seulement le cœur battant pour des milliers de touristes, mais aussi pour notre domaine viticole Oud Conynsbergh". Les fondateurs - un groupe de huit amis - se rendaient régulièrement dans le Piémont pour apprécier la gastronomie locale et les vins délicieux. "À un moment donné, nous nous sommes demandé pourquoi il y avait si peu de caves dans la province d'Anvers. Et c'est ainsi que l'histoire a commencé".

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© Arne Rombouts

La nature à l'état pur

La toute première parcelle avec plusieurs vignes d'essai a été plantée à côté du moulin en 2014. Trois ans plus tard, les premiers fruits ont été récoltés avec l'aide d'experts en vin et surtout grâce à un travail acharné, explique le cofondateur Peter Melders : "Notre climat peut être comparé à celui de la Bourgogne, idéal pour la culture du chardonnay et du pinot noir. Mais la richesse du sol, une combinaison unique de calcaire, de coquillages et de sable, est également un atout pour la saveur minérale de nos vins blancs." Et bien qu'aucun label biologique ne s'affiche sur une bouteille d'Oud Conynsbergh, le vin est néanmoins pur et naturel. "Nous croyons fermement que la plante peut devenir résistante aux maladies par elle-même, mais il faut donner un coup de main à la nature. Les produits que nous utilisons pour lutter contre les champignons, par exemple, sont tous faits maison et biologiques. Nous évitons les pesticides et les produits chimiques nocifs pour produire un vin sain. Nous ajoutons également des éléments biodynamiques : nous tenons compte des positions de la lune, du soleil et de la terre. Alors pourquoi ne pas apposer ces étiquettes biologiques sur nos bouteilles ? Nous n'en avons pas besoin, nous savons ce que nous représentons".

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© Arne Rombouts

Le potentiel

Le sol unique de la Boechout, combiné aux températures de plus en plus douces de notre pays, augmente le potentiel des vins de qualité. Bien entendu, pour un chef étoilé comme Roger van Damme, cela offre de nombreuses possibilités, à condition d'être prêt à en payer le prix. "J'ai été client dès la première heure. Je pense qu'il est important que les gens sachent pourquoi les vins belges ne sont pas bon marché. Il y a peut-être des vins en France qui sont déjà plus avancés pour ce prix. Nous ne sommes tout simplement pas aussi chauvins que les Français qui ne boivent que des vins français. Si nous soutenions davantage nos propres viticulteurs, nous aurions un approvisionnement beaucoup plus rapide en vins exclusifs." La raison pour laquelle le chef étoilé lui-même s'investit corps et âme dans la promotion d'Oud Conynsbergh est avant tout une histoire personnelle. "Nous pouvons vraiment parler d'un caractère unique. Il s'agit d'une nouvelle génération de vins. On peut presque sentir le changement climatique. Quand je vois une bouteille comme celle-ci, je vois le travail de Lode. Il connaît son monde et sait ce qu'est la qualité. Ce vin en est la preuve."

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Belgique épicée, hollandaise et bourguignonne

La cuisine de Roger van Damme, qui a lui-même des racines néerlandaises, a acquis ces dernières années une touche asiatique, avec des touches épicées de curry et d'autres ingrédients orientaux. La combinaison avec la variété fraîche et particulièrement minérale de la gamme Oud Conynsbergh est étonnamment savoureuse et équilibrée. Du carpaccio de Saint-Jacques sur une salade de fenouil, yuzu, curry et crème de basilic thaï, une croquette de crevettes au crabe au curry jaune avec noix de coco et caviar royal belge, tous les plats sont hissés à un niveau supérieur grâce à la sélection des vins. "Ce seront de vrais Meursault, des vins de haut niveau. D'ici dix ans, nous nous battrons pour mettre la main sur une caisse de Oud Conynsbergh. De plus, la technologie est très avancée, ils peuvent rattraper leur retard plus vite que les autres ne peuvent évoluer". Roger van Damme, meilleur pâtissier du monde en 2017, rend un dernier hommage au domaine viticole avec une finale sucrée à base de fraises. Pendant ce temps, nous dégustons un Sterke van Boechout, une grappa de la maison créée à partir des résidus de presse des raisins de cuve. À la question de savoir si l'alcool disparaîtra un jour de la scène gastronomique, Roger van Damme répond succinctement. "Le sexe, l'alcool et la nourriture resteront toujours." (rires)

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