La Vénus divine et rebelle de Dilara Findikoglu

Sous la vision audacieuse de Dilara Findikoglu, le défilé automne-hiver 2025-2026 a incarné une rébellion divine, un cri de guerre contre les structures de pouvoir oppressives. Intitulée Venus from Chaos, cette collection s'inscrivait dans la continuité de l'univers pointu et radical de la créatrice : une féminité brute et inaltérée, libérée des carcans imposés. Après avoir envahi une église en 2024, Dilara Findikoglu a cette fois offert aux spectateurs une vision du monde où les femmes ne viennent pas de Vénus, mais en dominent la scène. Le défilé débute sur une note puissante, avec le mannequin Lara Stone, vêtue d'un corset en serpent noir, sculpté à la perfection pour évoquer à la fois l'innocence et le danger. Les robes se glissent comme une seconde peau, certaines ornées de tatouages signés par l'artiste Jonah Slater, fusionnant l'art corporel et la mode dans un tourbillon de sensualité. Les coquillages, symboles de la naissance mythologique de Vénus, se transforment en corsets armurés, où fragilité et puissance se confrontent. Les pièces en peau de serpent rouge sang, à l'esthétique crue, viennent ajouter une touche de primalité à l'ensemble, accentuant la dimension sauvage de cette féminité réinventée. Les cheveux des modèles, parés de bijoux, tombent en cascades sur des peaux d'une brillance quasi surnaturelle, tandis que des tresses naissent là où la société attend à tort que l'on efface toute trace. Le défilé, au look 23, nous offre la vision inoubliable de Vénus elle-même, qui a captivé tous les regards. Une figure divine, drapée uniquement de cheveux d’un rouge incandescent, émergeait telle une déesse vivante, son corps scintillant de reflets irisés, incarnant l’essence même de la Naissance de Vénus de Botticelli, qui comme par magie semble renaître avec force et liberté. Dans l’univers de Dilara Findikoglu, Vénus ne se contente pas d’être une déesse, elle est l’incarnation d’une féminité infinie, indomptable et pure.