Gabriela Hearst : le surréalisme inspire la collection automne-hiver 2024
Gabriela Hearst s'inspire de la déesse grecque Athéna et du mouvement surréaliste dans sa collection de vêtements d'origine éthique.
La dernière collection de Gabriela Hearst présente des pièces de qualité inspirées par les femmes leaders et les guerrières. Les corsages structurés, inspirés de la déesse grecque Athéna, en témoignent. Le surréalisme était également à l'ordre du jour de cette collection, car de nombreuses pièces présentaient des silhouettes non conventionnelles mais visuellement intéressantes. On pense notamment aux robes-cadres en laine et aux manteaux en forme de couverture. Hearst s'est également inspiré de Lenora Carrington, peintre, écrivain et membre du mouvement surréaliste britannique, qui s'adonnait à l'étrange et créait des tableaux représentant des mondes oniriques. La forme du masque de Carrington a été reprise dans la robe noire corsetée à l'ourlet flottant.
La collection automne-hiver 2024 de la créatrice comprend des vêtements d'extérieur simples mais bien faits, des tricots tissés et des looks en cuir de la tête aux pieds. Axée sur l'intersection entre la durabilité et la mode, Hearst donne la priorité à l'approvisionnement éthique de ses matériaux en utilisant des dead stocks et en éliminant les matières vierges. Le manteau en denim, par exemple, est fait de coton recyclé plutôt que de denim brut neuf, et les manteaux en fausse fourrure sont faits de cachemire tissé plutôt que de matériaux synthétiques ressemblant à de la fourrure.
Le défilé s'est ouvert sur un trench-coat noir simple mais élégant, doublé de "fourrure" noire. Ce look est conforme à l'esthétique minimaliste et discrètement luxueuse de la marque. Le superbe manteau en shearling présenté dans le troisième look est un peu plus voyant, mais il n'est pas criard et reste élégant. Les sulfureuses robes en soie noire et blanche aux délicats détails de dentelle et les diverses pièces en maille se distinguent par leur polyvalence dans une collection qui fait la part belle aux vêtements d'extérieur bien construits. De nombreuses pièces, dont la robe semi-transparente du look 27, rappellent l'époque où Hearst travaillait chez Chloé. Néanmoins, il est clair que la marque éponyme de la créatrice met en valeur son esthétique de manière unique. Les silhouettes drapées et élégantes et les choix de design androgynes pour lesquels Hearst est connue ont brillé cet après-midi.
Le final de la collection a ajouté une touche d'audace à l'ensemble, sous la forme d'un haut à épaule unique en or brillant associé à une jupe longue en soie noire et à une robe bustier dorée au corsage structuré.
