Christian Cowan réinvente la mode sous un prisme ludique

Christian Cowan a totalement revisité l'univers de la mode lors de son défilé à la Fashion Week de New York en transformant le Glasshouse en un terrain de jeu joyeux et audacieux, où l’imagination enfantine prenait le pas sur les conventions. Loin de l’esthétique commerciale habituelle, il a plongé dans un univers où la créativité de l'enfance, sans filtres ni restrictions, faisait vibrer chaque pièce du podium. Les modèles ont défilé dans des jupes miniatures façonnées à partir de talons aiguilles, des tenues composées de lingerie ou encore une robe en silicone hyperréaliste, évoquant une chewing-gum, qui portait même les marques de morsures de Cowan. "On a complètement perdu la tête, mais c’est dans l'ADN de la marque", a-t-il confié à la presse. Le défilé a mis en lumière un côté extravagant et ludique, avec des perruques volumineuses et des queues-de-cheval spectaculaires, dans une explosion de couleurs et de formes surprenantes, comme une robe rose fuchsia en plumes et lingerie, ou une robe en silicone multicolore qui semblait avoir été mordillée. En dépit de ces délires créatifs, Christian Cowan a fait une rupture marquante en n’introduisant qu’une seule pièce scintillante : une mini-robe argentée avec un ourlet en talons aiguilles et une veste assortie, un choix audacieux face à ses précédentes collections ornées de cristaux et de paillettes. Ce virage inattendu symbolise le désir du designer de renouer avec une forme plus pure et enfantine de la créativité. Comme il l’a expliqué, il a voulu recréer l’émerveillement de ses souvenirs d’enfance, lorsqu’il jouait avec les vêtements de sa mère et utilisait des crayons, de la peinture et des matériaux simples. En intégrant cette touche de légèreté et d’expérimentation, il a insufflé à sa collection une nouvelle dimension, plus libre et plus humaine, tout en continuant à préserver des pièces commerciales.