Pourquoi il faut redécouvrir Tahiti
21h25 : Le vol TN 67 d’Air Tahiti Nui atterrit enfin à l’aéroport de Papeete. Ce n’est pas tant la durée du périple de Paris via Los Angeles qui a paru si longue, ces deux dernières années écoulées durant lesquelles ce voyage fut repoussé à trois occasions. Quand la métropole déconfinait, la Polynésie confinait, puis vice et versa, en un bal pandémique sans fin. A peine à bord, on est déjà ailleurs. Les hôtesses polynésiennes d’Air Tahiti Nui vous invitent déjà à vivre dans le temps de leurs îles, leur sourire, leur amabilité, le service attentionné, doux. Le voyage a commencé. On y est presque, déjà.
Tahiti enfin… Plus exactement à l’hôtel Le Tahiti By Pearl Resort, alors que la nuit tombe sur la baie de Matavai, au nord de l’île, loin des densités de Papeete. Une plage de sable noir où se cogne l’océan. Plage historique s’il en est, qui vit débarquer le lieutenant britannique Samuel Wallis un 17 juin 1767, premier européen en ces bouts de terre. Puis ce fut Bougainville, James Cook et les fameux "Révoltés du Bounty" personnifiés par la belle gueule de Brando.
NATURE ET CULTURE
Au petit matin, Teau, notre guide, nous embarque pour une journée loin des stéréotypes de palmiers bercés par la brise, de lagons forcément bleutés. Une journée durant, en cette île de Tahiti, souvent délaissée car le voyageur n’y fait qu’étape avant de filer vers Bora Bora, Taha’a, Moorea ou Raiatea, on découvre la vallée de Papenoo. Sa végétation luxuriante, ses pics dignes d’un décor à la King Kong, des cascades tonitruantes. On y apprend la faune et la flore, la culture de ces peuples venus d’Asie du Sud-Est il y a 4 000 ans, participe à la cérémonie des ancêtres, le Kava, à l’abord des vestiges du plus ancien marae de Tahiti, lieu sacré animiste. Magique escapade !
RHUM, VANILLE ET HUITRES PERLIERES
Les hélices du petit avion bruissent dans le soleil matinal. 45 minutes de vol pour rejoindre l’Ile Vanille, poser sa valise à l’hôtel Le Taha’a, superbe établissement sur pilotis, où Tom Cruise aime à se rendre, où les familles d’ici viennent le dimanche, danser sur l’un des plus beaux motus (îlot de sable corallien à fleur d’eau) du coin. Des villas, on plonge dans l’onde transparente, ressort sur une plage de sable blanc, discute avec quelques vahinés qui travaillent ici, sur leur propre île, retrouve la philosophie du groupe Pearl Resort, entreprise tahitienne, ce qui devient rare en Polynésie Française.
Partir à la découverte des fermes perlières, y contempler ces concrétions de nacre, dont les couleurs varient, entre neuf teintes différentes. Puis goûter à la fameuse vanille, l’une des plus parfumées au monde, au rhum agricole local, qui n’a rien à envier aux plus beaux alcools de canne au monde.
BORA BORA, REDECOUVRIR LE MYTHE
Il faut enfin filer vers une autre île. Une île ? Un mythe voulez-vous dire ! Bora Bora. Un ancien volcan, un lagon remarquable. Image de carte postale ? Sans doute. Pour autant, l’hôtel Le Bora Bora by Pearl Resort récemment labélisé Relais & Châteaux, a su, lors d’une savante rénovation, recréer un paradis terrestre, au travers de jardins luxuriants, villas perdues en une remarquable cocoteraie, chants d’oiseaux colorés auprès d’un spa noyé dans une nature époustouflante.
Rainui, colosse marin voisin de l’hôtel convie le voyageur à bord d’une pirogue à balancier qui file entre les patates, rochers sous-marins. Quel bonheur de plonger à la rencontre des raies Manta, nager avec les requins à pointes noires, aussi gracieux qu’inoffensifs. Le tout finit sur un motu où vit notre marin, qui prépare sous vos yeux, un festin de poisson cru tahitien.
On se prête à rêver de prolonger le séjour. Partir vers les Îles Marquises, aiguilles et pitons de basalte, dénivelés délirants sombrant dans l’océan, l’ombre de Gauguin, la voix de Jacques Brel : "Et la mer se déchire, infiniment brisée, par des rochers qui prirent, des prénoms affolés". Puis ce sont les Tuamotu, archipel de 77 atolls de coraux s’étendant sur 1 500 kilomètres, du nord-ouest au sud est, 400 types de poissons, les perles noires au fil des lagons.
La Polynésie n’a de cesse de se découvrir, en un espace où l’horizon n’est point fini. Cinq fois j’y suis retourné, n’en revenant jamais indemne. A l’épicentre du Pacifique, Tahiti… a goût de fruit.
Y Aller :
La Classe Moana Premium d’Air Tahiti Nui est un must. Le service 100% polynésien y est remarquable. Les kits sont faits avec des produits locaux. La musique tahitienne, les annonces dites en français et en tahitien… et vous vous sentez déjà parvenus à destination. Les cabines "tatouées", les uniformes du personnel et les nombreux documentaires sur la destination, ont amené Air Tahiti Nui à remporter en 2021 le prix de "Meilleur Design de Compagnie Aérienne – Région Océanie" à ThedesignAirawards 2021. Outre le confort des sièges moult fois récompensé, Air Tahiti Nui a été nominé en 2021 dans la catégorie "Meilleur Cave à Vins en Classe Affaires".
Prix d’appel aller-retour entre Paris et Papeete :
Classe Moana Economy : 1 462 €
Classe Moana Premium : 2 618 €
Loger :
La chaîne hôtelière Pearl Resorts, d’origine polynésienne, possède cinq établissements, dont trois Relais&Châteaux, qui permettent de découvrir la Polynésie au travers de ses différents archipels : Le Tahiti (4*), le Taha’a (5*), le Bora Bora (4*), le Tikehau aux Tuamotu (4*) et le lodge Nuku Hiva aux Marquises (3*).
Chacun des établissements permet, grâce à ses guides, de découvrir en profondeur les îles de Polynésie. La cuisine s’inspire des traditions culinaires locales, faisant la part très belle, aux produits du pays.
Pour deux réservations dans différents hôtels du même groupe, une réduction de 25% est offerte.
www.letahiti.com
www.lethaa.com
www.leborbora.com
www.letikahau.com
www.leukuhiva.com
