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L'HISTOIRE : la robe bandage Hervé Léger de Cindy Crawford aux Oscars en 1993

Depuis le look emblématique de Cindy Crawford aux Oscars de 1993 jusqu’à sa réinterprétation contemporaine, la robe bandage Hervé Léger s’impose comme un intemporel, incarnant empowerment, élégance et féminité assumée.

© Getty Images
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La rubrique L’HISTOIRE revisite les moments marquants de la mode, qu’il s’agisse de looks mythiques sur les tapis rouges ou de créations révolutionnaires aperçues sur les podiums. Ces instants, parfois méconnus ou légendaires, ont façonné la culture de la mode contemporaine, portés par des visionnaires ou des créateurs audacieux.

En 1993, Cindy Crawford a illuminé le tapis rouge des Oscars dans une robe bandage blanche signée Hervé Léger, marquant un moment clé de l'histoire de la mode. Ce choix audacieux, à la fois sophistiqué et sensuel, a instantanément propulsé cette silhouette sculptante sur le devant de la scène. Le bustier structuré et les panneaux épousant chaque courbe incarnaient une célébration de la féminité sous une forme moderne et audacieuse.

Cette apparition emblématique ne s’est pas limitée à un simple effet de mode. Elle a inauguré une ère où la robe bandage est devenue l’incarnation du glamour sur le tapis rouge. À la fin des années 1990 et dans les années 2000, la création d’Hervé Léger symbolisait la confiance en soi et l’empowerment féminin. Adoptée par les plus grands top-modèles et célébrités, elle était la pièce incontournable pour affirmer son style et célébrer la silhouette féminine. Cette robe transcendait les tendances, défiant les conventions tout en offrant une ode audacieuse à la beauté et à l’assurance des femmes.

Richard Gere et Cindy Crawford lors de la cérémonie des Oscars 1993. © Getty Images

Au milieu des années 2000, l'évolution des tendances a relégué la robe bandage au second plan. Les silhouettes amples et décontractées ont pris le pas sur les tenues moulantes et audacieuses, symbolisant une nouvelle ère de mode axée sur le confort et le minimalisme. Cependant, la robe bandage n’a jamais vraiment quitté les esprits. Son impact culturel profond a perduré, prête à réapparaître lorsque le moment serait venu.

Ce moment est arrivé lors du Festival international du film de Toronto 2024, lorsque Kaia Gerber, habillée par Molly Dickson, a rendu hommage à sa mère Cindy Crawford en arborant une version moderne de la robe bandage d’Hervé Léger. Ce clin d’œil à l’histoire de la mode a non seulement ravivé les souvenirs de l’âge d’or de la robe, mais a également réaffirmé son attrait intemporel auprès d’une nouvelle génération. Ce retour médiatisé a insufflé un vent de nostalgie et de fraîcheur, prouvant que cette pièce emblématique continue de captiver et d’inspirer.

Kaia Gerber au Festival du film de Toronto 2024. © Getty Images

En cette fin d’année 2024, la robe bandage s’est imposée à nouveau comme une icône de style grâce à son rôle marquant dans le film Anora. Le personnage principal y arbore une mini robe bandage Hervé Léger d’un bleu audacieux, un choix vestimentaire qui incarne parfaitement son caractère ambitieux et résolu. Ce clin d’œil à l’histoire de la mode rappelle que la robe bandage, autrefois symbole du maximalisme des années 90 et 2000, a su évoluer pour devenir une source d’inspiration intemporelle.

Mais au-delà de son esthétique, la robe bandage raconte une histoire plus profonde : celle de la mode comme un cycle perpétuel où certaines pièces reviennent sans cesse, enrichies par les époques qu’elles traversent. Symbole d’individualité et de puissance féminine, elle a su rester pertinente, du tapis rouge de Cindy Crawford à ses réinterprétations sur grand écran et dans la garde-robe contemporaine. La robe bandage démontre que le vrai style ne disparaît jamais ; il se transforme pour capturer l’essence d’une nouvelle ère.

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