Les archétypes de Paco Rabanne
Retour vers le futur, en 1966, lors de la présentation de la collection fatidique "Douze Robes en Matériaux Unwearable", une collection radicale pour la Maison française Paco Rabanne. La première collection devient l'épicentre idéologique du défilé printemps-été de Julien Dossena, directeur artistique de la maison. Tout coexiste avec élégance et avant-garde, avec un remix extrême de tissus, formes, imprimés et matières qui deviennent les nouveaux symboles de l'individualisme. L'héritage de la marque est perçu dans les assemblages géométriques métalliques et en plastiques étincelants, mais aussi par les robes façon lingerie plus animalières et les célèbres baby dolls des années 60. Tenues superposées avec vestes ajustées allongées, cardigans kintwear sans manches ou robes de chambre en filet et plaques métalliques... Les deux couleurs cardinales de la Maison, l'or et l'argent, se renouvellent dans un dialogue infini qui coexiste au fil du temps, tandis que les robes bijoux drapent le corps de la femme avec faste et selon la technique du trompe l'œil. Incrustations et soupçons de dentelle reconstituent la garde-robe dessinée par Julien Dossena, l'interprète absolu de notre temps, capable de garder un fil conducteur avec l'histoire et d'esquisser une féminité puissante et contemporaine.
