Fashion Week

Jacquemus réinvente la Couture avec une collection architecturale et solaire

Pour son retour à la Fashion Week de Paris, Simon Porte Jacquemus dévoile une collection intime et architecturale, alliant glamour et volumes sculpturaux.

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Pour son grand retour à la Fashion Week de Paris, Simon Porte Jacquemus a frappé fort en choisissant un cadre aussi intime qu’iconique : l’ancien appartement de l’architecte Auguste Perret, situé dans le XVIe arrondissement de Paris. Ce lieu, symbole de l’architecture moderne, s’est parfaitement prêté à l’univers singulier de Jacquemus, qui a voulu offrir un défilé à la fois confidentiel et audacieux. Sur son compte Instagram, le créateur révèle : "Avec cette collection, j’ai envie de me mettre à nu devant vous, sans artifices, juste nos silhouettes dans l’intimité de l’appartement d’Auguste Perret". Cette déclaration faisait écho à une mise en scène minimaliste où la beauté des lignes et des proportions prenaient toute la place. Chaque invité, une quarantaine de personnes triées sur le volet, était invité à prendre place dans cet espace élégant, où des notes d’intention disposées sur leurs sièges annonçaient la tonalité du défilé. Deux sessions étaient prévues, à 14h et 15h, avec une fan zone installée à l’extérieur pour satisfaire la foule nombreuse, qui n'a pas hésité à braver les intempéries pour applaudir le créateur. Parmi les invités de marque, on retrouvait Pamela Anderson, Audrey Tautou, Tiakola, François Civil, Carla Bruni, et bien d’autres, venus saluer le talent de Jacquemus.

Dans ce cadre intime, la démarche lente et magnétique des mannequins, accompagnée d’une bande sonore romantique, évoquait les défilés Couture des années 40 et 50. Mais au-delà de l’atmosphère délicate, c’est la collection elle-même qui a frappé les esprits par sa sophistication et son raffinement, un véritable hommage aux grandes heures de la mode. Jacquemus s’est ainsi révélé non seulement comme un styliste, mais comme un véritable architecte du vêtement, pensant chaque pièce comme une sculpture vivante. Les lignes géométriques et les volumes retravaillés créaient des silhouettes architecturales et statuesques, tout en respectant l’esthétique solaire et poétique de la Maison. Les couleurs iconiques de la marque, comme le rouge, les rayures et les pois, étaient omniprésentes, ancrant chaque tenue dans l'univers lumineux et méditerranéen de Jacquemus.

Les silhouettes, à la fois glamour et sculpturales, redéfinissaient les contours du corps humain avec une subtilité parfaite. Les coupes, rondes et fluides, s’exprimaient à travers des manches ballon, des pantalons en demi-sphère et des vestes en forme de boule. Les tailles étaient marquées avec élégance, tantôt hautes, tantôt basses, pour accentuer les volumes et l'originalité des pièces. Les jupes, très évasées comme des robes de bal, apportaient une touche de majesté, tandis que certaines robes, jouant avec la transparence ou des découpes fluides, laissaient deviner les corps des mannequins. Parmi les égéries qui incarnaient cette vision sublime de la mode, on retrouvait des icônes comme Eva Herzigova, Christy Turlington, Adriana Lima ou encore Irina Shayk.

Jacquemus n’a pas manqué d’allier confort et luxe, avec des manteaux légers en plumes, qui semblaient flotter autour du corps des mannequins. Mais ce qui marquait véritablement la collection, c’était l’équilibre parfait entre les coupes douces et les structures plus nettes. Les hauts carrés, en contraste avec la fluidité des jupes et robes, venaient souligner la ligne directrice de la collection : l’architecturalité. Et enfin, le clou du spectacle fut sans doute l’apparition de robes du soir spectaculaires, habillées d’un amas de tissus précieux au dos, ainsi que des créations Couture d’une élégance rare, qui venaient couronner ce défilé en beauté.

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