Rencontre avec Adut Akech, égérie du tout premier parfum Valentino
"Pas de règle, voilà ma règle", "une ode à la célébration de soi", "capable de transformer l’ordinaire en extraordinaire" : les mantras qui rythment son lancement annoncent d’emblée la couleur. Première création inédite de la maison italienne, dans le cadre de son nouveau partenariat de licence avec L’Oréal, Born in Roma se distingue sur le fond autant que sur la forme. Le jus d’abord : élaboré par un trio de fleurs de jasmin redéfinissant les archétypes olfactifs de la féminité. Ce floriental haute couture, mélangé à la vanille bourbon, est modernisé par un choc espiègle grâce à une overdose boisée. Un mélange irrévérencieux et à l’élégance signature glissé dans un écrin précieux, où le rockstud iconique se mue telle une armure pour protéger ses effluves résolument modernes. Véritable référence de Rome – on le trouve sur les murs et les portes de la ville – c’est un symbole de puissance transformant n’importe quelle création en objet d’avant-garde. Un parfum synonyme de puissance donc, à l’image des aristopunks de Pierpaolo Piccioli, communauté inclusive, fière de ses racines, sa culture et sa différence. Et pour l’incarner, la muse du créateur habituée à ouvrir et clôturer les défilés Valentino, le mannequin australo-soudanais Adut Akech joue les aristopunks vêtue d’une robe haute couture de la maison et improvise une soirée dans un magnifique Palazzo italien…
Qu’évoque pour vous la maison Valentino ?
Valentino représente une marque qui s’engage pour la diversité et l’inclusivité. L’acceptation de toutes les beautés et de toutes les formes. Des choses très importantes dans mon cœur.
Avec quelle tenue portez-vous le nouveau parfum Born in Roma ?
Toutes sortes de tenues, que ce soit des looks de jour ou une robe. Je pense que je peux porter ce parfum avec tous les styles.
Votre endroit de prédilection à Rome ?
Lorsque je suis allée à Rome, j’y suis restée au total pendant trois jours. Je n’ai pas vraiment eu la chance de me rendre dans la ville pour jouer les touristes, donc j’ai principalement exploré depuis ma fenêtre de chambre. Tout ce que j’ai vu était magnifique mais l’un des endroits où je veux me rendre est la Fontaine de Trevi.
Un souvenir marquant pendant le shooting de la campagne ?
Je me souviens que j’avais très froid (rires). C’était en décembre, une période de l’année extrêmement froide pour un shooter une campagne en robe. Celle que je portais était ouverte dans le dos, donc j’avais très froid. Mais cette campagne est très importante, et je pense que ma partie préférée est la scène de la fête où je me suis vraiment amusée. C’est aussi un souvenir marquant.
Une routine beauté au quotidien ?
Je suis tellement basique, désolée ! Après m’être réveillée, je me nettoie le visage, j’applique une crème hydratante et un baume à lèvres. Je ne porte pas de maquillage au quotidien, car je pense que pour moi, "less is more." En plus, je porte du maquillage tous les jours pour le travail, si je ne dois pas en porter, je ne le fais pas et je laisse mon visage respirer.
Un entraînement particulier pour garder la forme pendant la Fashion Week ?
Pas vraiment, je ne m’entraîne pas pendant la Fashion Week. J’essaye juste de boire beaucoup d’eau, de manger le plus possible, ce qui est un peu compliqué car on court tout le temps. Mais j’essaye de me rappeler de manger et de dormir dès que j’en ai l’occasion. Je n’essaye pas vraiment de rester mince en allant à la salle mais j’avais l’habitude de courir dans le passé pour le cardio. Cela me fait sentir bien à l’intérieur.
Le petit déjeuner idéal avant une grosse journée de shooting ?
Un bon bol d’avoine, cuisiné à ma façon ! C’est de l’avoine basique, avec du sirop d’érable, et je le mets à cuire pendant très longtemps, ce qu’il ne faut apparemment pas faire. Puis, j’ajoute quelques fruits. C’est le meilleur. Je l’accompagne de jus d’orange ou de pomme.
Et en version comfort food ?
Je suis pescetarienne (qui ne mange pas de viande mais consomme des produits de la mer, ndlr.), mais quand je mangeais de la viande, cétait des burgers pour le petit-déjeuner, le lunch et le dîner. Donc je suppose que c’était mon cheating meal. Mais maintenant, je dirais tout ! J’adore la nourriture, le sucre, et le gras. Je viens d’ailleurs de manger un Mac Do, je vais le terminer juste après (rires).
Un truc perso pour vous sentir à l’aise sur le podium ?
Lorsque je pense trop au podium, je réfléchis trop et j’angoisse, ce qui n’est pas bon. Donc mon truc, c’est de penser à la nourriture et à dormir. Ca m’aide vraiment. Je suis dans mon monde et je me demande "que devrais-je manger après le défilé ?" C’est mon truc ! Je ne suis pas sûre que je le conseillerais aux autres mannequins, mais c’est ce qui marche pour moi.
Une anecdote beauté marquante au cours de votre carrière ?
Plus jeune, j’avais l’habitude de dessiner mes sourcils très foncés. Trop foncés. Il étaient trop longs et formaient une ligne noire très fine et je pensais que c’était très joli. Mais lorsque je regarde les photos aujourd’hui, je me demande à quoi je pensais et personne ne m’a prévenue que ce n’était pas beau !
Un lieu pour déconnecter ?
Mon lit ! Je m’allonge et j’appelle ma mère car elle est comme ma psy. Et sinon, j’écris. Sur mes émotions, si je suis triste, heureuse, ou fâchée, peu importe. Plutôt que d’en parler à quelqu’un, j’écris.
Vous comptez partager cela un jour ?
J’écris un livre sur ma vie en ce moment, donc je réfléchis encore. On verra car on ne sait jamais.
Une icône beauté qui vous inspire ?
Ma mère. Et toutes les mères. Je pense que toutes les femmes sont magnifiques à leur façon. Selon moi, tout le monde est une icône de beauté.
Les produits de beauté qui vous suivent partout ?
Mon crayon à sourcils, mon fond de teint, mon gloss et mon mascara. Si je porte une tenue de soirée, je prends aussi un rouge à lèvres intense.
La première chose qui vous a intéressée dans la mode ?
En grandissant, j’adorais m’habiller, et me maquiller donc je pense que j’ai toujours eu une passion pour la mode avant même de savoir que j’allais être mannequin. Puis, en voyant des gens comme Naomi Campbell, et tous les mannequins des 90s, cela m’a donné envie d’être mannequin.
Votre premier gros achat ?
Je pense que c’était ma première voiture. C’était une Nissan Pulsar, que je me suis achetée à 15 ou 16 ans. J’ai économisé tout mon argent pour me l’offrir.
Si vous n’étiez pas mannequin aujourd’hui, que feriez-vous ?
Si je n’étais pas mannequin aujourd’hui, je travaillerais soit dans la vente, soit j’étudierais le journalisme, ce que je fais déjà plus ou moins.