Art & Culture

Magritte du cinéma 2019 : "Nos Batailles" sacré Meilleur film

C’est au cœur de Bruxelles, au Mont des Arts, que se déroulait ce samedi 2 février 2019, la neuvième cérémonie des Magritte du cinéma, au cours de laquelle les films "Nos Batailles" et "Girl" sont repartis grands gagnants.
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Nommé dans pas moins de sept catégories, Nos Batailles, de Guillaume Senez, a remporté cinq trophées lors de la cérémonie des Magritte du cinéma, qui récompensait le 7ème art belge ce samedi 2 février 2019. Ce long-métrage plonge dans le quotidien d’Olivier, obligé de se débrouiller pour concilier éducation des enfants, vie de famille et activité professionnelle, quand sa femme quitte brutalement le domicile. En plus d’avoir raflé le prix du Meilleur film, graal de la soirée, le film s’est également imposé dans les catégories Meilleure réalisation, Meilleure actrice dans un second rôle (Lucie Debay), Meilleur espoir féminin (Lena Girard Voss, 8 ans) et Meilleur montage. Lauréat du Magritte du Meilleur premier film il y a deux ans avec Keeper, Guillaume Senez s’inscrit ainsi une nouvelle fois au palmarès de la cérémonie belge.

Autre grand gagnant de la soirée, Girl, de Lukas Dhont. Nommé neuf fois, le film est reparti avec cinq statuettes argentées. Il a ainsi été sacré Meilleur film flamand, mais aussi Meilleur scénario, attribué à Lukas Dhont et Angelo Thijssens, Meilleur acteur dans un second rôle pour Arieh Worthalter, et enfin Meilleur acteur pour le jeune danseur Victor Polster, déjà primé à Cannes en mai 2018 pour son interprétation exceptionnelle.

Le Magritte de la Meilleure actrice a quant à lui été attribué à une habituée du genre, Lubna Azabal, pour Tueurs. Il s’agit déjà son troisième prix, après celui reçu pour Incendies en 2012 dans la même catégorie, et le Magritte de la Meilleure actrice dans un second rôle pour La Marche.

Côté documentaire, Ni juge ni soumise, de Yves Hinant et Jean Libon, également nommé aux César, est reparti lauréat. Alors que les deux réalisateurs sont montés sur scène pour énoncer leur discours de remerciement, la juge d’instruction Anne Gruwez, figure centrale du documentaire, est restée assise dans la salle, interdite de s’exprimer sur le film par le président du tribunal de première instance de Bruxelles, Luc Hennart. "Merci à la justice qui nous a ouvert toutes les portes et qui nous a aussi foutu la paix (..). Merci à tous, sauf une personne", a ainsi taclé sur scène Jean Libon.

Le palmarès complet

Meilleur film : Nos batailles de Guillaume Senez, produit par Isabelle Truc (Iota Production)

Meilleur premier film : Bitter Flowers d’Olivier Meys, produit par Valérie Bournonville et Joseph Rouschop (Tarantula)

Meilleure réalisation : Nos batailles de Guillaume Senez

Meilleur film flamand : Girl de Lukas Dhont, produit par Dirk Impens (Menuet)

Meilleur film étranger en coproduction : L’homme qui tua Don Quichotte de Terry Gilliam, coproduit par Sébastien Delloye (Entre Chien et Loup)

Meilleur scénario original ou adaptation : Girl de Lukas Dhont, Angelo Tijssens

Meilleure actrice : Lubna Azabal dans Tueurs 

Meilleur acteur : Victor Polster dans Girl 

Meilleure actrice dans un second rôle : Lucie Debay dans Nos batailles 

Meilleur acteur dans un second rôle : Arieh Worthalter dans Girl 

Meilleur espoir féminin : Lena Girard Voss dans Nos batailles 

Meilleur espoir masculin : Thomas Mustin dans L’échange des princesses 

Meilleure image : Manu Dacosse pour Laissez bronzer les cadavres

Meilleur son : Yves Bemelmans, Benoît Biral, Dan Bruylandt, Olivier Thys pour Laissez bronzer les cadavres

Meilleurs décors : Alina Santos pour Laissez bronzer les cadavres

Meilleurs costumes : Nathalie Leborgne pour Bye bye Germany 

Meilleure musique originale : Simon Fransquet pour Au temps où les Arabes dansaient 

Meilleur montage : Julie Brenta pour Nos batailles 

Meilleur court métrage de fiction : Icare de Nicolas Boucart, produit par Julie Esparbes et Anthony Rey (Hélicotronc)

Meilleur court métrage d’animation : La bague au doigt de Gerlando Infuso, produit par Annabella Nezri (Kwassa Films)

Meilleur documentaire : Ni juge ni soumise de Jean Libon et Yves Hinant, produit par Patrick Quinet (Artémis Productions)

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