Art & Culture

Les meilleurs biopics musicaux de tous les temps

Les films biographiques garantissent un succès certain, surtout quand il s’agit des plus grandes icônes de la chanson. De "Rocketman" à "Elvis" en passant par "Maestro", voici les meilleurs biopics musicaux à voir absolument.

Rocketman © Paramount Pictures
Rocketman © Paramount Pictures

Les biopics font sensation ces dernières années, et cette fascination pour la vie d’artiste ne date pas d’hier. Les spectateurs ont toujours dévoré les histoires d’icônes, en particulier, celles marquées par la pauvreté, l’addiction et une fin tragique. Un parcours d’autant plus apprécié quand il est rythmé d’une bande son remarquable. Voici les meilleurs biopics musicaux de tous les temps.

Tina (1993)

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© Paramount Pictures

Tina Turner, décédée le 24 mai 2023, est célébrée par un biopic dès 1993. D’abord réticente à l’idée de voir son histoire réappropriée, Tina a félicité le film de son vivant, mentionnant surtout l'actrice qui la dépeint : Angela Bassett. “Elle est parfaite. Elle a cherché au plus profond de son âme, a trouvé sa Tina intérieure, et l’a fait découvrir au monde”, déclare Tina Turner, au sujet de l'actrice. Tina montre la tenacité infaillible de la chanteuse de “Rolling On The River”, présente dès ses premières performances à l’église de son village. Sa soif de réussite l’amènera tout droit dans les bras d’Ike Turner, joué par Laurence Fishburne, qui lui donnera un premier élan vers la célébrité, pondéré par un mariage extrêmement violent.

Selena (1997)

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L’une des premières réussites de Jennifer Lopez ? Sa personnification de Selena Quintanilla dans Selena. Cette performance est digne d'un Oscar, prix qu'elle aurait sans doute reçu si elle avait été reconnue à sa juste valeur à l'époque. Le biopic relate la brève carrière de la chanteuse de musique tex-mex, rapidement devenue une icône pour l'entièreté de communauté latino des États-Unis. Son parcours, plus que prometteur, connaîtra une fin soudaine et tragique : à 23 ans, Selena est tuée par une fan de longue date, Yolanda Saldivar. "Ce film compte tellement pour moi… Selena et sa famille comptent tellement pour moi, et j'ai eu tellement de chance d'avoir été choisie pour la jouer”, souligne J.Lo, 25 ans après la sortie du biopic. 

Ray (2004)

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© Photofest

Ray est l’histoire d’un pianiste aveugle qui réussit à mélanger rock, blues, jazz et gospel pour devenir une légende : Ray Charles. Malgré sa richesse soudaine et le soutien d’une nouvelle famille, le musicien, interprété par Jamie Foxx, reste marqué par son handicap, ses addictions, les traces d'une enfance morose et la ségrégation des années 50. L'acteur assure une performance hors du commun dans la peau de Ray Charles, et recevra l’Oscar du meilleur acteur en 2005, prix qui lui sera accordé par huit autres institutions, dont les Golden Globes et la BAFTA.

Walk the Line (2005)

© Twentieth Century Fox

Joaquin Phoenix et Reese Witherspoon se transforment en Johnny et June Carter Cash, pionniers de la musique country, dans le biopic d’exception Walk the Line. Le film dévoile l’ascension, marquée d’obstacles, d’un des plus grands noms de la country, à travers sa relation tumultueuse avec son épouse. Le couple d’acteurs a été personnellement choisi par Johnny Cash et June Carter, décédés peu avant la sortie du film. La pertinence de leur choix se démontre par l’incroyable performance du binôme, tant par son jeu d’acteur que par son chant remarquable de la bande son.

La Môme (2007)

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Marion Cotillard est méconnaissable dans la peau d’Edith Piaf, retraçant la vie exceptionnellement tragique du symbole de la chanson française. La Môme explore l’abandon d’un père acrobate et d’une mère chanteuse, une enfance dans une maison de prostitution, une pauvreté profonde et de multiples maladies, pour arriver au succès immortel de l’icône. L'actrice incarne une Piaf qui, du haut de son mètre 47, est immuable, exclusivement motivée par son amour pour sa meilleur amie Mômone, son amant Marcel et surtout, pour son public. Ce sentiment se retrouve clairement dans les œuvres mélancoliques de l'icone, qui se baladent tout au long du biopic brumeux.

Notorious B.I.G (2009)

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© Fox Searchlight Pictures

Jamal Woodward, prenant déjà le rôle de Biggie dans le biopic All Eyez on Me, devient The Notorious B.I.G, un symbole intemporel du hip-hop East Side. Son parcours est retracé dès son enfance dans le Bronx, où il devient dealer dès 10 ans. À peine sorti de l’adolescence, il se retrouve entouré de Lil Kim, Diddy, ou encore Nas, et devient vite un rappeur de renommée. On suit l’artiste dans la création du seul album sorti de son vivant : "Ready to Die", où il semble prédire sa mort par balle, trois ans plus tard.

Get on Up (2014)

© Universal Pictures International Spain

James Brown, icône de la soul, du R&B et du Black power est incarné par le talentueux Chadwick Boseman dans Get on Up. Aux côtés de Viola Davis et Octavia Spencer, l’acteur véhicule l’esprit funk sans faute, empruntant une voix rauque et des airs de trompettes. Réalisé par Tate Taylor (La couleur des sentiments), le biopic est également produit par Mick Jagger. Il opte pour des vas et viens dans la vie frénétique de James Brown, passant par la rencontre de Little Richard, son temps en prison, son enfance dans une maison de prostitution, ou encore l’enregistrement de son album à succès “Live at the Apollo”. Chadwick Boseman et Viola Davis se retrouveront dans un autre biopic musical en 2019 : Le Blues de Ma Rainey, dédié à Gertrude Ma Rainey, la mère du blues.

N.W.A : Straight out of Compton (2015)

© Universal Pictures International France

N.W.A : Straight out of Compton nous plonge au cœur du quartier le plus dangereux du Los Angeles des années 90, pour raconter l’ascension d’un des groupes pionniers du gangsta rap : N.W.A. La particularité de ce biopic est sans doute l’inclusion des artistes dans sa création : Ice Cube, Dr. Dre et la veuve d’Easy E. Les trois membres du groupe sont producteurs du film. Ce biopic offre une représentation fidèle de l’environnement violent où nait le trio, et de leur manière de le traduire en art. Un autre point central est leur lutte contre les violences policières, en plein pic à Los Angeles.

All Eyez on Me (2017)

© Constantin Film Verleih GmbH

Une autre icône du West Side des années 90 est Tupac, joué par Demetrius Shipp Jr., dans All Eyez on Me. L'acteur représente parfaitement la personnalité souriante, terre à terre et sage de la légende du rap conscient, ici tiraillé entre sa volonté de protester à travers son art, et le succès grandissant d’un rap qui parle de sexe, de drogue, et de crime. Ce premièr désir est poussé par sa mère, ancienne membre du mouvement Black Panthers, et sa meilleure amie d’enfance, Jada Pinkett Smith, jouée par Kat Graham. Au fil des nouvelles rencontres et de sa rivalité grandissante avec The Notorious B.I.G, 2Pac semble perdre le nord.

Bohemian Rhapsody (2018)

© Twentieth Century Fox

Anthony McCarthen est aussi à remercier pour le script de Bohemian Rhapsody, l’incarnation du parcours légendaire de Freddy Mercury, et de son groupe de rock, Queen. Hormis la découverte du talentueux Rami Malek, Bohemian Rhapsody offre un regard sensible et complexe sur le groupe mythique et sa relation tumultueuse, de leur première rencontre, à leur comeback mémorable au Live Aid de 1985. Le biopic, animé par les plus grands hits de Queen, se centre particulièrement sur le leader. Freddy Mercury passe par les plus grandes réussites de sa carrière, devient un symbole de la communauté LGBTQ+ et lutte contre le VIH, avec comme seule constante son amour fou pour une certaine Mary Austin. Bohemian Rhapsody a été récompensé par quatre Oscars et deux Golden Globes en 2019, et a généré le plus haut chiffre d’affaire dans l’histoire des biopics musicaux : 910,8 millions de dollars.

Green Book : Sur les routes du Sud (2018)

© eOne Germany

Green Book : Sur les routes du Sud, récompensé, entre autres, par l’Oscar du meilleur film, éloigne ses spectateurs des paillettes et autres extravagances pour découvrir l’histoire du compositeur classique afro-américain Don Shirley. En préparation d'une tournée dans le sud des États-Unis des années 60, le prodige engage un garde du corps et chauffeur, Tony Lip, un italo-américain raciste. Mahershala Ali, dans le rôle du fameux pianiste, reflète une élégance, grandeur et richesse impressionnante, opposée à un Viggo Mortensen, dans le rôle de Tony Lip, franc, impulsif et comédien. Leur seul point commun : leur courage. 

Judy (2019)

© eOne Germany

Judy est l’histoire d’une des premières enfants stars d’Hollywood, Judy Garland, jouée par Renée Zellweger. L’univers classique hollywoodien des années 30, puis des scènes new-yorkaises des années 60, sert de cadre pour dévoiler le quotidien de la star du Magicien d’Oz. Ayant décroché son plus grand rôle à 16 ans, l'artiste tente de conserver sa carrière et sa vie de famille, une trentaine d’années plus tard. Cette volonté est cependant troublée par des addictions datant de son adolescence, des mariages ratés, une anxiété grandissante, des difficultés financières et une perte graduelle de sa voix. Renée Zellweger recevra l'Oscar de la meilleur actrice pour sa bouleversante interprétation de Judy Garland, le même titre lui sera accordé lors de la cérémonie des Golden Globes.

Rocketman (2019)

Rocketman © Paramount Pictures
© Paramount Pictures

Il est difficile de croire que l’extravagance d’Elton John puisse être reproduite, mais Rocketman relève brillamment le défi. Strass, plumes, dorures et arc-en-ciels, tout y est, couplé d’une splendide performance de Taron Egerton. L’acteur assure tant le rôle de Reginald Dwight, jeune pianiste timide et modeste, que sa transformation en Elton John, personnage de scène flamboyant. L’honnêté crue de Rocketman le distingue de l’ensemble des biopics musicaux, relatant ses multiples troubles et addictions sans embellissement. Le film laisse quand même place à une part de fantaisie, à l’imaginaire qui suit et caractérise l'icône dès son plus jeune âge.

Respect (2021)

© Metro-Goldwyn-Mayer Pictures Inc.

Respect dépeint la réussite légendaire d’Aretha Franklin, ici incarnée par Jennifer Hudson. L’actrice et chanteuse a été choisie par l'icône même pour interpréter ce rôle, après avoir été éblouie par sa performance dans le film Dream Girls. La comédienne véhicule la puissance de la reine de la soul comme personne, interprétant ses débuts dans l’église de son père, jusqu’à son ascension après neuf albums sans succès. Son chemin sera bien sûr marqué d’embuches : addictions, mariage violent et lutte pour les droits civiques, au côté d’un ami de la famille, Martin Luther King.

Elvis (2022)

© Warner Bros. Entertainment Inc.

Qui de mieux que Baz Luhrmann, Austin Butler, et Tom Hanks pour retracer l’univers clinquant, presque carnavalesque, du roi du rock and roll. Lumières, strass, capes, et favoris, Elvis dévoile l’ascension d'Elvis Presley, de son enfance dans les quartiers noirs du Mississippi, jusqu’à sa fin cloîtrée à Las Vegas. Le biopic se concentre moins sur les réussites mondialement reconnues de l’artiste, et laisse plutôt place aux backstages camouflés de sa carrière, comme la terrible trahison de son manager, le Colonel Parker. Le tout est accompagné d’une bande son vibrante, réunnissant Doja Cat, Måneskin, Eminem, Diplo, Elvis Presley, et bien d’autres.

Whitney Houston : I Wanna Dance with Somebody (2022)

© CTMG, Inc.

Qu’il ait fallu attendre 2022 pour qu’un biopic soit dédié à une icône telle que Whitney Houston ne peut que surprendre, mais Whitney Houston : I Wanna Dance with Somebody valait le coup d’attendre. La puissante voix de la diva est ici portée par l’actrice britannique Naomi Ackie, qui retrace les hauts et les bas de la vie d’une des plus grandes chanteuses de l’histoire, tiraillée entre les intérêts personnels d’un père profiteur, d’un mari abusif et d’une ex-amante jalouse. Le script d’Anthony McCarthen reflète fidèlement le tumulte qu’est le quotidien de l’icône, se tournant alors vers la drogue pour soigner ses maux.

Maestro (2023)

© Jason McDonald/Netflix

Maestro relate l’histoire du grand compositeur américain Leonard Bernstein, à l’origine de chefs-d’œuvres musicaux tels que West Side Story. Sous forme d’une interview, l’artiste, joué par Bradley Cooper, retrace ses choix via des flashbacks en noir et blanc, se concentrant particulièrement sur son mariage tourmenté avec l’actrice Felicia Montealegre. Le comédien dépasse clairement son rôle d’acteur dans Maestro, étant en partie réalisateur et producteur du projet, aux côtés de Steven Spielberg. Un niveau de talent incomparable est donc à la source de ce biopic, capable de transmettre l’énergie et la passion effrénée du compositeur, tant pour sa femme, que pour sa musique, et ses amants.

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