"Challengers" : 5 raisons de voir LE film phénomène du printemps au cinéma
"Challengers" avec Zendaya se profile comme le phénomène cinéma du printemps 2024 à voir absolument. On vous explique pourquoi.
En cette saison printanière, le monde du cinéma est agité par l'arrivée d'un film qui promet de marquer les esprits et de redéfinir les normes du genre. Challengers, réalisé par Luca Guadagnino, et porté par la talentueuse Zendaya, accompagnée de Josh O’Connor (The Crown) et Mike Faist (WEST SIDE STORY), s'impose comme LE film à ne pas manquer.
Challengers suit l’histoire de Tashi Duncan, une ancienne prodige du tennis devenue entraîneuse et une force de la nature qui ne s'embarrasse pas d'excuses pour son jeu sur le court et en dehors. Mariée à Art, un champion en perte de vitesse (Mike Faist), la stratégie de Tashi pour la rédemption de son mari prend une tournure surprenante lorsqu'il doit affronter Patrick (Josh O'Connor), son ancien meilleur ami et l'ancien petit ami de Tashi. Alors que leur passé et leur présent s'entrechoquent et que les tensions sont à leur comble, Tashi doit se demander ce qu'il lui en coûtera de gagner.
Porté par les performances exceptionnelles des trois acteurs principaux, un vrai triangle amoureux où la tension, le désir et l'alchimie sexuelle sont électriques, une réalisation survoltée, et surtout, beaucoup d’ironie toute en subtilité, le film promet de marquer les esprits. Voici pourquoi il faut absolument voir Challengers au cinéma.
Pour la performance inoubliable de Zendaya
Zendaya, déjà reconnue pour son talent dans des productions telles que Euphoria, Spider-Man: No Way Home ou encore la saga Dune, livre une performance époustouflante dans Challengers, probablement la meilleure de sa carrière. Son interprétation saisissante de Tashi Duncan, une trentenaire intrépide confrontée à des défis insurmontables, captive dès les premières minutes du film et ne laisse personne indifférent, sûrement pas les deux protagonistes masculins. Pour incarner au mieux son personnage, l’actrice a d’ailleurs confié lors de la tournée de presse du film qu’elle s’était inspirée de la joueuse de tennis américaine Coco Gauff. A seulement 19 ans, l’athlète a remporté l’US Open 2023, devenant l’une des tenniswomen les plus prometteuse de sa génération. Difficile de trouver meilleure inspiration en la matière. Avec une profondeur émotionnelle et une présence remarquable à l'écran, l’actrice, qui incarne pour la première fois une adulte au cinéma – Tashi Duncan a plus de 30 ans, est mariée et est mère d’une petite fille – confirme son statut d'actrice incontournable de sa génération.
Pour son (véritable) triangle amoureux
Au-delà de la performance de Zendaya, Challengers brille par son scénario captivant centré sur le triangle amoureux Tashi – Patrick – Art. Le film explore les notions de désir à travers les relations de ses personnages principaux, offrant ainsi une histoire riche en passion pure et intense. Le triangle amoureux entre Tashi, Patrick et Art se distingue ainsi par sa complexité et son authenticité, en faisant l'un des plus captivants jamais présentés à Hollywood. Contrairement aux clichés souvent associés à ce trope, où les rôles sont souvent stéréotypés tandis que l’hétérosexualité semble être la norme, ce triangle amoureux offre une nuance inattendue. Si Hollywood nous a habitué à présenter des triangles amoureux où les sexes opposés sont attirés entre eux, les relations entre les deux hommes ou deux femmes d’un love triangle sont rarement explorées. On pense notamment à L’Eté où je suis devenue jolie, Twilight, Vampire Diaries, Les Frères Scott, ou encore Gossip Girl. Dans Chanllengers, chacun des protagonistes incarne une dimension différente de l'amour, allant de la passion ardente à l'amitié profonde. Tashi, déchirée entre ses sentiments pour Patrick, l'homme charismatique et aventureux, et Art, le confident loyal et attentionné, représente l'ambiguïté et la confusion des désirs du cœur.
Patrick, l’archétype du fuck boy séducteur, prêt à tout pour avoir Tashi dans son lit, se laisse pourtant tenter par le désir qu’il éprouve pour son meilleur ami Art. Un désir porté à l’écran par un baiser langoureux, mais aussi suggéré avec beaucoup d’ironie et de tension dans des scènes en apparence innocentes. Sans spoiler, imaginez des churros dévorés avec passion, ou encore une altercation sur le court de tennis, qui se transforme en maxi câlin au terme d’une lutte sportive acharnée.
En ce sens, le triangle amoureux de Tashi, Patrick et Art transcende les conventions hollywoodiennes pour offrir une représentation riche, nuancée, captivante et surtout drôle des relations humaines et de la complexité des sentiments amoureux.
Pour sa réalisation survoltée
Sous la direction habile de Luca Guadagnino, Challengers bénéficie d'une mise en scène aussi intense qu’immersive. Envisagé comme un véritable match de tennis, le montage du film opère d’innombrables aller-retours sous forme de flashbacks permettant de comprendre se qui se joue au cœur de ce triangle amoureux, et jouant délibérément avec les limites du raisonnable. Les sauts dans le temps sont nombreux, et pas toujours dans l’ordre. Il devient parfois difficile de suivre l’histoire, à l’image des points gagnés puis perdus et ainsi de suite sur le court de tennis. Mais ce n’est pas tout. Explorant chaque aspect ou symbole faisant du tennis le sport incontournable qu’il est aujourd’hui, Luca Guadagnino s’amuse à placer le spectateur du point de vue de chacun des joueurs, du filet, du court en lui-même, et bien évidemment, de la balle de tennis. La caméra est balancée dans tous les sens, ajoutant un cran encore au niveau d’intensité du film. Chaque plan est ainsi minutieusement pensé pour immerger le spectateur au cœur de l'action et des émotions du film.
Pour sa tracklist énervée
Challengers ne se contente pas seulement d'offrir une expérience visuelle captivante d’intensité, mais également une bande-son carrément énervée qui vient soutenir et enrichir le récit. La tracklist soigneusement composée par Trent Reznor et Atticus Ross (déjà à l'origine de la bande son de The Social Network), accompagne parfaitement les moments clés, amplifiant les émotions et renforçant l'immersion du spectateur dans l'univers de l'histoire. Son utilisation étonne autant qu’elle marche, notamment lors d’échanges intenses entre chaque personnage composant notre triangle amoureux. Plutôt que de miser sur des rythmes doux, évoquant du drame, la bande son décline des rythmes éléctro ultra dynamiques qu’on imaginerait plus sur des scènes d'action. Résultat ? La formule est indéniablement gagnante, tandis que la musique devient un véritable support au scénario, participant activement à l'expérience sensorielle et émotionnelle offerte par Challengers.
Pour l’insolence de Luca Guadagnino
Passant à un niveau méta sur son propre film, Luca Guadagnino agit en véritable troll envers ses personnages, apportant beaucoup de légèreté au drame qui s’opère dans notre trio principal. Par son montage, sa bande sonore, ses répliques et son scénario, le film propose une intensité excessive, cependant contrebalancée par une ironie subtile, tandis que le réalisateur vient carrément troller ses protagonistes. En choisissant de poser une musique électro tandis que Tashi et Patrick échange des paroles émouvantes, on croirait presque que le cinéaste se moque de ses personnages.
"Challengers" de Luca Guadagnino avec Zendaya, Josh O’Connor et Mike Faist, le 1er mai au cinéma.
